L’effacement des vannages sur l’Ourcq en question
Lors de l’assemblée générale, le président du Gardon Rouge Daniel Ulmi a accueilli Jean Dey, président de la Fédération des pêcheurs 77 venu pour répondre aux questions de l’effacement des ouvrages sur la rivière Ourcq. Depuis le classement de la rivière Ourcq en catégorie 2, le code de l’Environnement permet d’imposer que tout ouvrage sur la rivière soit supprimé pour laisser la libre circulation des poissons et des sédiments.
« L’Ourcq n’a pas une alimentation normale. En effet, elle est alimentée par un vannage situé à Mareuil-sur-Ourcq qui ne laisse passer qu’environ 10 % de son débit, les 90 % restants servant à alimenter le canal de l’Ourcq. Le vannage de Mareuil-surOurcq, lui, doit rester en place pour l’alimentation du canal et une passe à poissons est prévue pour la continuité écologique. Il est cependant question de supprimer le vannage Saint-Hubert à Lizy et le vannage de Vieux-Moulin à Ocquerre. »
Des vannes et des passes
Les pêcheurs ont suggéré une idée toute simple, qui relève du bon sens : soit on supprime tous les ouvrages sur une rivière, soit on n’en supprime aucun et des passes à poissons doivent être réalisées sur tous les vannages qui la bordent. Ces passes à poissons laisseront la libre circulation des poissons ; l’ouverture partielle ou totale des vannages en cas de crue faciliterait l’écoulement des sédiments. Les pêcheurs pensent que cela coûterait aussi beaucoup moins cher à la collectivité.
Si l’on en arrivait à supprimer ces deux vannages sur l’Ourcq à Ocquerre et à Lizy, les pêcheurs ont l’impression que cette belle rivière serait « transformée en fossé, puisque ce sont les vannages qui participent à une ligne d’eau suffisante dans la traversée de Lizy et qui permettent également la pratique de la pêche dans de bonnes conditions ».
La rivière Ourcq semble en bonne santé puisque pas moins de 22 espèces de poissons la colonisent. C’est ce qu’a démontré une pêche électrique exécutée par la fédération des pêcheurs de Seine-et-Marne fin septembre 2016 sur Marnoue. Able de Heckel, ablette, anguille, bouvière, brème, brochet, chabot… on tété pêchés ce jour-là.
« Quant à croire qu’un jour des poissons migrateurs remonteront dans l’Ourcq, cela reste au stade de l’utopie. Mais des silures de la Marne remonteront certainement dans l’Ourcq. » Une aburdité, concède le président.
Après ces échanges instructifs ont été évoqués les problèmes de garderie rencontrés par le garde particulier de l’association avec un nombre important de pêcheurs qui pratiquent sans carte de pêche. L’assemblée s’est terminée par un tirage au sort de lots parmi les présents et le pot de l’amitié avant le traditionnel repas au Château Marysien.