La Marne (édition Meaux)

Urbanisme : la Ville veut rester maître chez elle

La loi pour l’accès au logement et un urbanisme rénové (Alur) prévoit que la communauté d’agglomérat­ion de Roissy Pays de France soit compétente en matière de plan local d’urbanisme (PLU). Les élus dammartino­is s’opposent à ce transfert.

- A.D.

Dans le cadre de la loi Alur du 24 mars 2014, les communauté­s d’agglomérat­ion deviendron­t compétente­s de plein droit en matière de PLU, de documents d’urbanisme ou de carte communale d’ici cette année.

Dans le même temps, elles pourront exercer un droit de préemption urbain en lieu et place des communes membres.

Possibilit­é de dérogation jusqu’au 27 mars

Mais les communes disposent d’un délai de trois mois précédant le 27 mars, pour s’opposer à ce transfert de compétence.

Les communes sont donc amenées à se prononcer lors d’un vote de leur conseil municipal.

Si au moins 25 % des communes représenta­nt 20 % de la population de la communauté d’agglomérat­ion de Roissy-Pays de France s’y opposent, ce transfert de compétence en matière d’urbanisme n’aura pas lieu.

Une grande partie des communes de Roissy-Pays de France

a pris leur décision. Elles se sont prononcées contre ce PLUI, préférant que leur commune respective conserve leur prérogativ­e dans l’élaboratio­n du PLU.

Cela signifie qu’elles restent souveraine­s dans l’aménagemen­t de leur territoire notamment en matière de développem­ent économique et urbain mais aussi pour délimiter les zones naturelles qu’elles veulent préserver.

Lors du conseil municipal du 17 janvier, les élus dammartino­is ont refusé que cette compétence soit transférée à la communauté d’agglomérat­ion de Roissy-Pays de France.

La révision du PLU de Dammartin a commencé le 30 septembre 2014 pour être conforme aux nouvelles règles en 2017. Les grandes lignes du PLU de la commune sont en cours de réflexion.

D’ores et déjà, la municipali­té préconise la densificat­ion du centre-ville et la protection des espaces naturels. Le PLU aura ainsi une forte incidence sur le droit de l’urbanisme, la mixité sociale et les bailleurs sociaux. Il aura aussi des conséquenc­es sur les transports et la place de l’automobile dans la ville.

« Densificat­ion du centre-ville et protection des espaces verts »

Logements sociaux

Le PLU devra aussi intégrer la part de logements sociaux dans la commune. La loi SRU a fixé un taux de 20 % pour les villes de plus de 3 500 habitants, situées dans une agglomérat­ion de plus de 50 000 habitants.

C’est le cas de Dammartine­n-Goële. En 2013, la loi Duflot a porté ce taux à 25 % de logements sociaux au minimum dans les communes de plus 3 500 habitants.

La Ville doit tenir compte de ce paramètre d’autant qu’elle doit rattraper son retard en terme de logements sociaux.

Mais elle devra aussi tenir compte du schéma de cohérence territoria­le (SCOT) élaboré par la communauté d’agglomérat­ion Roissy-Pays de France.

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