Torcy trop timoré COUPE GAMBARDELLA.
Après un parcours remarquable, les U19 de Torcy ont atteint les 16e de finale de Gambardella mais s’inclinent contre Laval avec une petite pointe de regret cependant.
Torcy a toujours été un club formateur. Le meilleur dans le 77 Nord grâce à une véritable sensibilisation effectuée par des éducateurs compétents mais aussi par une ligne de conduite qui ne laisse pas que la part belle qu’aux seniors. Le sérieux est un gage de stabilité dans la continuité d’une action menée à la base de la pyramide. Cela porte ses fruits. Seul club à posséder deux équipes évoluant en Championnat national avec les U17 et les U19, Torcy a ouvert son armoire aux espérances en accueillant les 16e de Gambardella, coupe qui a toujours révélé de grands joueurs souvent passés dans les rangs professionnels. Dimanche, c’est Laval qui est venu défier Torcy. Une sacrée affiche !
700 spectateurs
Avant le début du match, c’était du genre 50-50. Sur le terrain, devant 700 spectateurs, il a fallu 35 bonnes minutes à Torcy avant d’enlever enfin le frein à main. Les Lavallois qui s’appuient sur un jeu sobre, fluide et surtout deux arrières latéraux largement au-dessus du lot, vont prendre possession du terrain sans toutefois mettre en danger le portier local. On sent que tout va se jouer sur un petit détail, celui qui fera la différence au bon moment.
Devant Luis Fernandez
Un peu plus hardis ensuite dans la prise de responsabilités, les Torcéens n’arrivent toutefois pas à imposer un jeu léché qui bloque à partir de la 3e passe. Au moment d’arracher le morceau, Torcy joue la carte du raisonnable alors que la Coupe, surtout lors d’un 16e de finale, demande de la folie, de l’emballement. Installé avec le public, Luis Fernandez, joueur fougueux du temps de sa splendeur, semble avoir des fourmis dans les jambes en regardant ce jeu trop étriqué.
Laval va s’appuyer sur sa défense équilibrée à souhait et hausser le ton au milieu. Suffisant pour se créer un corner idéalement tiré à la 69e minute, repoussé par le gardien, contré par un défenseur et qui termine sa course dans les filets. C’est terminé. Le dernier rush trop timoré ne changera pas le cours des choses avec une victoire méritée d’une équipe lavalloise supérieure dans la hargne et la volonté de faire vivre des ballons gagnés avec tonicité et intelligence. Torcy n’était visiblement pas dans un grand jour et peut se mordre les doigts de n’avoir pas réussi à jouer un football basé sur la collectivité.
Seul club avec Melun à être allé aussi loin dans cette épreuve prestigieuse, il reste maintenant à Torcy à oublier cet épisode qui aurait pu être plus euphorisant.
Le championnat va constituer l’essentiel pour des joueurs talentueux qui ont besoin toutefois d’un brin de maturité pour passer l’échelon supérieur. Torcy qui a formé tant de bons joueurs, dont Paul Pogba sa figure de proue, demeure une référence par sa qualité d’enseignement mais aussi par la sagesse de son président, Pascal Antonetti : « Nous avons la chance d’être épaulés par notre municipalité mais les budgets ne sont pas extensibles et il nous faut être raisonnables. » Il insuffle une sérénité de mise dans un milieu où l’on sent le vol de certains rapaces recruteurs, en nombre dimanche dernier. Le regard était semble-t-il tourné vers trois joueurs de Laval qui ont montré l’étendue de leur talent.