La Marne (édition Meaux)

Un arrêt de production soudain et de la frustratio­n

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Mercredi soir, à 19 h, il a appris la suspension d’activité de son entreprise le lendemain matin. « Je ne m’y attendais pas, c’était brutal alors que l’on met tout en oeuvre pour résoudre les problèmes un à un », lâche Guy Pelamourgu­e, fatigué par la situation qu’il vit depuis quelques jours.

Les unités de production sont à l’arrêt, le parking est vide, les commandes sont en attente… Le dirigeant et son directeur général, Christophe Gabarré ont le regard pensif. Une journée avant l’audience, au tribunal de Melun, ils se repassentl­e fil de l’histoire depuis leur arrivée sur ce site de 17 000 m2, en 2012. « Nous sommes très frustrés, car depuis plusieurs années, nous faisons le maximum avec les salariés. »

L’entreprise est reconnue dans son secteur et elle collabore avec les plus grands de l’aéronautiq­ue et du spatial. « Nous avons du travail en attente et nous devons livrer nos clients. Nous travaillon­s sur des pièces de haute technologi­e qui ne peuvent pas attendre, confie Guy Pelamourgu­e. D’ailleurs, comme nous effectuons des travaux pour des secteurs très stricts, nous répondons à une charte qualité pour tous nos clients, et nous remplisson­s tous les critères. »

Plus personne à l’horizon

Cependant, les rappels de la préfecture et de la DRIEE se sont multipliés, 47 au total. « À chacune de leurs visites, de nouveaux éléments sont apparus dans le dossier, alors que nous avions établi un plan d’attaque avec le cabinet d’études. Ils en ont pris connaissan­ce, mais nous n’avons pas eu de retour. Ils ne nous ont pas laissé le temps, d’ici trois mois, tout aurait pu être terminé », explique Christophe Gabbaré. Mais depuis leur collaborat­ion avec Me Martinet, personne ne s’est présenté à l’entreprise, malgré l’envoi de mails et de photos prouvant les actions mises en place.

« Nous voulons qu’on nous laisse travailler ! », lâche Christophe Gabarré, abasourdi. Le comité directeur était présent au tribunal, pendant ce temps, les salariés attendaien­t leur retour au siège de l’entreprise.

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Cet atelier est fermé depuis jeudi matin. Il représente six postes de travail.

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