Manger un hot-dog RUE DU COMMERCE. et acheter un skate, c’est possible
Allier passion et ambition professionnelle, tel est le pari que se sont lancé deux amis originaires de la région au moment de créer Dawgz. Un principe qui ne coulait pas forcément de source, partagé entre skate-shop et fast food, mais qui a pourtant rapidement pris forme entre les mains de Nicolas Cotton et Kevin Pellier.
Faire mieux
Comment a germé un telle idée ? En mangeant un hot-dog, tout simplement : « Je me suis dit qu’il devait être possible de faire mieux », raconte Kevin, qui travaille dans la restauration depuis de nombreuses années. Cette réflexion en apparence anodine s’accompagne d’une véritable intuition : le hot-dog peut et va devenir tendance. Il ne ne tarde pas à en discuter avec son vieil ami Nicolas, qui évolue dans le milieu de l’assurance emprunteur mais nourrit depuis longtemps l’ambition « d’avoir son propre skate-shop ». Le temps d’une conversation sur un coin de balcon, le projet Dawgz est lancé.
Ce concept-store inédit a mis environ cinq mois à voir le jour, avec pour premier défi, outre la quête du local adéquat, la nécessité que la partie food ne devienne pas une nuisance pour la partie skate-shop. « Surtout en ce qui concerne les textiles », précise Nicolas. « Personne n’a envie d’acheter un t-shirt qui sent la friture ! » Vapeur d’eau, recyclage d’air… tous les moyens sont ainsi mis en place afin que l’on n’ait pas du tout l’impression de pénétrer dans un snack au moment de franchir le seuil.
Le seul à 35 km à la ronde
Ouvert depuis le 2 mai rue Tronchon, Dawgz n’a pas tardé à trouver son public, aussi hétérogène que ce que suggère son concept. « On a aussi beaucoup d’amis », sourit Nicolas. Les deux entrepreneurs sont en effet bien connus de la communauté skate de la région. Ils bénéficient, qui plus est, d’un atout non-négligeable : l’absence de véritable concurrence dans l’un et l’autre de leurs périmètres d’activités : « C’est le seul skate-shop dans un rayon d’environ 35 kilomètres », note Kevin, ce qui ne pouvait qu’attirer l’attention des passionnés.
En parallèle, les deux jeunes hommes ne lésinent pas sur l’évènementiel, des showrooms aux retransmissions sportives (NBA, football…), à l’occasion desquelles le magasin se mue en restaurant offrant des menus spécifiques. À plus ou moins brève échéance, ils comptent également fonder une association dans le but de dispenser des cours de skate dominicaux. Car l’idée de Dawgz est aussi, explique Nicolas, de « re-dynamiser un peu le quartier », en essayant de proposer une image différente de la ville. Un projet dans le projet qui semble lui aussi bien engagé : « Lorsque nous postons des vidéos ou des photos sur Internet, les gens nous disent souvent qu’on ne dirait pas qu’on est à Meaux. »