Habitants et communes découvrent les dégâts
Après une dizaine de jours de crue intense, la Marne baisse enfin. Pour autant, elle marque un ralentissement dans sa décrue en milieu de semaine.
L’eau est encore partout, et tant que la Marne n’aura pas retrouvé son cours habituel, il sera impossible de chiffrer précisément les dégâts que cette crue a causés. Dans les communes touchées, les sinistrés guettent la déclaration de l’état de catastrophe naturelle, qui leur permettra un meilleur remboursement. Mais il pourrait n’être pris qu’en mars.
Vendredi 2 février, alors que le pic de la Marne était atteint en Seine-et-Marne, Jean-Philippe Dugoin-Clément, vice-président de la Région Ile-de-France, s’est rendu dans plusieurs communes sinistrées du 77, dont La Fertésous-Jouarre, Condé, Lagny et Chelles.
« Valérie Pécresse a déjà annoncé que la Région allait aider les communes sinistrées, a-t-il rappelé. Nous sommes aujourd’hui dans une logique d’aide d’urgence ». Face au maire de La Ferté-sous-Jouarre, Ugo Pezzetta, dont la commune a été sinistrée, Jean-Philippe Dugoin-Clément a indiqué que la Région pourrait débloquer des fonds début mars, à l’occasion de la prochaine commission permanente.
Mercredi 31 janvier, Yves Jégo, député de Seine-et-Marne, a soulevé à l’Assemblée nationale « l’urgence de l’arrêté de catastrophe naturelle ». Primordial pour les communes et les sinistrés, cet arrêté est décidé par une commission interministérielle puis publié dans le Journal officiel.
Yves Jégo a également questionné « la gouvernance des crues, phénomène récurrent ». Selon le député, « une fois que l’émotion sera passée, ne serait-ce pas le moment d’organiser des états généraux des crues dans notre pays pour essayer d’être plus efficace, mieux prévenir et mieux combattre ce phénomène ? »