Un enfant difficile met en péril l’école
Les parents d’élèves de primaire ont échangé sur les tensions liées aux débordements d’un élève de 8 ans. Son comportement génère angoisse et mal-être au sein de l’école.
A l’école primaire de Congissur-Thérouanne, un enfant de 8 ans sème la panique. Scolarisé en CM1, il cause des troubles continuels en classe et aussi en dehors. Ses débordements qui se manifestent sous forme d’agressions physiques et verbales, ont déjà conduit plusieurs familles à enlever leurs enfants de l’école.
Débordés
« On se sent impuissant face aux débordements continuels d’un enfant de 8 ans à l’école. Cela se dégrade et il n’est pas question de banaliser. Il faut trouver des solutions » lance Mme Aubert, une maman, en ouverture d’une réunion mise en place par les parents de l’école primaire de Congis-sur-Thérouanne.
La présence de Gilles Pinard, inspecteur de l’Éducation Nationale chargé de la circonscription du 1er degré de Meaux Nord, a apporté un peu de sérénité. Néanmoins, les parents sont inquiets. « La violence monte sans cesse. J’ai été obligée de partir de l’école publique », glisse Magalie qui a retiré son enfant de l’école, victime de phobie scolaire. Elle n’est pas la seule. Six autres départs ont été enregistrés dans la classe.
La gendarmerie de Lizy a enregistré leurs plaintes. Les élèves se sentent agressés, menacés, ils sont victimes de sévices infligés par cet enfant perturbateur. Les enseignants paraissent débordés par cette agressivité continuelle : « Est-ce que les enseignants sont assez formés face à ce type de violence ? » interroge toutefois Bruno, parent d’élève.
L’école toute entière craint à présent une possible suppression de classe à la rentrée prochaine. En effet, avec ces nombreux enfants qui l’ont quittée, la classe ne compte plus que 15 élèves.
Bientôt de l’aide
Les parents tirent la sonnette d’alarme : « Il y a mise en danger avec ces agressions physiques ou verbales. On a aussi peur pour cet enfant qui est en souffrance et qui pourrait tomber sur un plus costaud. » L’inspecteur, en respectant bien entendu le devoir de discrétion professionnelle, a rappelé que des moyens ont déjà été mis en oeuvre.
L’échange de deux heures a libéré une parole trop longtemps confinée. A la rentrée des prochaines vacances, un intervenant extérieur va venir en aide aux enseignants ; il rappellera la loi aux élèves.