La Marne (édition Meaux)

Meaux prend l’eau

- Pascal Pioppi

La semaine dernière, nous avions émis quelques inquiétude­s concernant ce tour préliminai­re de Champions League.

Année après année on monte d’un échelon sur la qualité des plateaux. Il y a une décennie, Meaux faisait partie des grands d’Europe en remportant à de multiples reprises la Coupe d’Europe des clubs champions. Dès le tour de chauffe, on se rend compte que la marche est trop élevée pour venir à bout de formations renforcées à coup d’espèces sonnantes et trébuchant­es. Chaque favori potentiel a son Neymar à lui. Bien entendu, les prix ne sont pas les mêmes mais un grand joueur de handi se courtise et se monnaye avec le statut pro et quelques autres avantages conséquent­s.

L’argent fait-il tout ?

Meaux ne fait pas partie de ces équipes fortunées ou bénéfician­t de gros sponsors nationaux. Il faut alors se battre avec son coeur et éventuelle­ment ses entrailles pour espérer tenir tête aux monstres sacrés comme des sumos et engraissés à la monnaie locale en service.

A Wetzlar en Allemagne, Meaux a pris la mauvaise équipe au mauvais moment à savoir d’entrée de jeu. Face aux Turcs du Galatasara­y d’Istanbul, que pouvait-on faire sinon de repousser l’échéance (8-12, 13-22, 25-51, 34-64) ? Meaux s’est accroché comme il a pu mais il n’était pas question de se livrer à fond dans ce tournoi exigeant physiqueme­nt. Il valait mieux garder des forces pour les trois autres matches. Une défaite logique mais lourde (41-71).

A peine remis de cette déconvenue, il faut repartir pour un 2e match tout aussi compliqué avec les locaux cette fois encouragés par un public chaud bouillant et aussi bon enfant. Meaux, une nouvelle fois ne peut rien et prend l’eau comme sur le pont de la cité de Bossuet actuelleme­nt. Le score est presque identique (38-67). En deux matches, le tournoi est déjà plié.

Contexte trop relevé

Il reste à aller cherche une qualificat­ion pour une Coupe moins prestigieu­se. Du domaine du possible avec Porto Torres qui a pris 13 points contre Oldham et la bagatelle de 67 contre les Turcs. Du prenable donc avec 2 défaites de chaque côté. Et pourtant Meaux va avoir du mal à partir (8-20, 19-32 à la pause) Impossible de revenir dans la partie ensuite avec un écart similaire (33-44, 37-54 et 4658 score final) Et de 3 de chute !

Sachant que Porto Torres devait se faire étriller par Lahn-Dill (finalement 40-91) et qu’Oldham a juste une victoire de plus que Meaux, il y a donc une possibilit­é de revenir à hauteur des deux équipes en battant toutefois Oldham. Il n’en sera rien malgré un avantage à la pause (15-14, une accroche ensuite à 23-31 mais encore une fois Meaux doit laisser filer (32-49, 36-59 et 46-65 score final).

Bilan maussade avec quatredéfa­ites, une dernière place et une qualificat­ion qui s’envole. Dans le groupe B, Le Cannet fera un peu mieux avec une petite victoire et une 4e place synonyme de Coupe Brinkmann du 26 au 29 avril à Sheffield.

Les deux équipes dominatric­es (avec Hyères) du handi français n’ont pas réussi à tirer leur carte du jeu dans un contexte certaineme­nt trop relevé pour elles.

Newspapers in French

Newspapers from France