Jean Combazard a tracé sa voie… Mont Blanc
Il est revenu comme toujours de la Grande Odyssée Mont Blanc le sourire aux lèvres. Jean Combazard est un fondu de ce sport de glisse partagé avec ses proches et bien entendu ses chiens. Pour sa 10e participation à la plus grande épreuve du monde, le muscher de la plaine de Saint-Siméon a toutefois souffert, presque en silence de cette course par étapes : « Il y a eu beaucoup de neige, même trop ce qui a fait raccourcir la dernière étape. Pour moi qui suis remonté au classement, cela m’a certainement coûté la 3e place qui était prenable ».
« Une gamelle inévitable »
Au passage une belle perte financière avec les 6 500 € empochés par le 3e et les 3 500 par Jean qui échoue de très peu pour monter sur ce podium : « Avec les 1 500 € d’inscription, les frais divers, disons que nous n’avons presque rien déboursé. » La passion est autre part. L’intérêt aussi. Avec 4 étapes dans les trois premiers, Jean a rempli sa mission dans ce paysage féerique du côté de Pralognan : « Les pisteurs ont fait des miracles tant la neige était abondante. On a tout eu, pluie et grésil. »
Jean se souviendra d’une belle gamelle sur une piste verglacée : « J’avais mis 10 chiens mais le verglas a fait de la descente une patinoire. J’ai tenté de maîtriser d’une main en plantant mon bâton et en freinant à mort. Les chiens avaient pris tellement de vitesse que plus rien n’était possible. J’ai fini par lâcher le traîneau. Ma chienne de tête s’est fait une déchirure et a abandonné. »
Avec sa femme Jocelyne, son indispensable tandem, le couple a reçu le soutien d’Amélie, ostéopathe animalière « Là, c’était royal pour nous. »
Malgré quelques petits soucis aux coussinets, les chiens ont encore fini dans un état de forme remarquable. Il va falloir toutefois qu’ils remettent le couvert dès cette semaine en Slovaquie pour le Championnat d’Europe sprint puis dans la foulée en Italie pour le Championnat d’Europe moyenne distance avant de revenir en Brie le 25 février. Jean est en forme, son talon ne le fait plus souffrir et ce diable de petit bon homme (de neige ?) va encore renverser des montagnes. Enfin, en faisant attention toutefois dans les descentes verglacées.