Après Jérusalem et Florence, le père Thierry ouvre les portes d’Alger
Samedi 10 février, la Librairie Café recevait le père Thierry Leroy, non pas en tant que curé de la ville de Meaux responsable des séminaristes du diocèse, mais en tant qu’écrivain, pour la parution de « Noces algérienne »s, son dernier roman.
Le dernier volet d’un triptyque
Il s’agit du troisième volet d’un triptyque comprenant « Elles, Jérusale »m, paru en 2007, et « Renaissances florentines ».
Le père Thierry a captivé son auditoire, tassé sur la terrasse ensoleillée du café de la Librairie, en présentant la genèse de ses trois romans, plus particulièrement du dernier.
« Les trois livres mettent en jeu les mêmes héros et héroïnes mais peuvent se lire séparément. En fait l’héroïne principale de chaque roman c’est la ville elle-même » explique-t-il « Personnellement mes univers intérieur et extérieur interagissent fortement et les relations entre une ville et les personnes qui y vivent, où la visitent, m’intéressent au plus haut point. »
Trois villes méditerranéennes
Son choix de Jérusalem, berceau de la chrétienté est l’évidence. Il explique celui de Florence par le fait que c’est une ville magnifique où il se passe des choses qui ne se passent pas ailleurs, comme à Rome par exemple, pourtant une ville tout aussi magnifique.
« J’ai beaucoup tardé à aller en Algérie, ça ne m’attirait pas, j’avais des préjugés négatifs et puis ça s’est fait par les rencontres. Mais j’ai découvert Alger, où j’ai dû passer quelques jours en me rendant à Tamanrasset, et j’ai été fasciné par cette ville dont le centre ressemble à Paris et ses immeubles haussmanniens, on se croirait sur les boulevards, tout à côté de la bien plus traditionnelle casbah » se souvient-il. « Ça a vraiment été un choc dans cette ville, où tout est encore indiqué en français, et où règne une ambiance particulière qui m’a vraiment séduit. »
« Noces algériennes » raconte l’itinéraire d’une jeune femme née à Alger en 1960, qui n’a connu ce lieu qu’à travers le récit plein de rancoeur de sa famille pied-noir, et qui décide d’y retourner plus de cinquante ans après, non sans une certaine appréhension.
« Je suis attiré par les villes du sud, même si mes racines sont briardes, sans doute parce que c’est autour de la Méditerranée que s’est bâtie notre civilisation », conclut-il. « Ma conviction, c’est que cette région a encore beaucoup à apporter »
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