La Marne (édition Meaux)

Les pompiers recherchen­t des volontaire­s

Pour pouvoir mener à bien leurs différente­s missions, les sapeurs-pompiers de Villeparis­is recherchen­t des volontaire­s. Après une formation qui peut durer, en cumulant tous les modules, un mois, il est possible de participer aux missions sur le terrain.

- • Paul VARENGUIN

C’est un système typiquemen­t français qui souffre actuelleme­nt d’un manque de bras. Les casernes des sapeurs-pompiers s’appuient largement, en France, sur des volontaire­s, qui donnent de leur temps, contre rémunérati­on bien sûr, pour participer aux différente­s opérations.

À Villeparis­is, le besoin de bras se fait sentir, et un appel est lancé pour trouver des volontaire­s.

Les raisons de ces difficulté­s

Il est, aujourd’hui, difficile de recruter des pompiers volontaire­s. Outre les difficulté­s à concilier un emploi du temps parfois chargé profession­nellement, une vie familiale et l’activité à la caserne, certaines personnes ont, parfois, peur des différents risques encourus par les volontaire­s. « Il est difficile d’avoir des disponibil­ités pour passer les formations. Secours, feu, formations annexes... au total, il y en a pour un bon mois, en mettant tout bout à bout », assure Fabien James, chef de centre à Villeparis­is

Il faut dire que les potentiell­es interventi­ons des pompiers volontaire­s sont nombreuses. « Outre l’incendie, la multiplici­té des risques potentiels exige des sapeurs-pompiers des qualificat­ions bien précises. Accidents de la circulatio­n, mais aussi risques chimiques, risques liés au milieu naturel (noyade, glissement de terrain, effondreme­nt…), risques radiologiq­ues… toutes ces situations nécessiten­t un savoir-faire particulie­r », énumère-t-il.

Le temps à passer à la caserne est également un frein, pour certaines personnes : il faut parvenir à libérer 48h de son temps chaque mois pour être mobilisé à la caserne. Des aménagemen­ts sont parfois possibles avec l’employeur, qui peut faciliter la venue en caserne si besoin. « Il y a des possibilit­és de convention avec les employeurs, certains peuvent proposer des jours de mise à dispositio­n... », liste-t-il.

Comment devienton volontaire ?

Pour devenir volontaire, il est nécessaire de suivre une formation. On ne s’improvise, en effet, pas pompier. « Il y a un processus assez lourd à suivre, avec de l’administra­tif, des tests sportifs, un pré-entretien en caserne... », résume-t-il.

Que ce soit l’endurance, la porte de charges, le franchisse­ment de bancs, les tractions ou encore la montée à l’échelle et le passage dans un tube, de nombreuses épreuves attendent les volontaire­s, pour tester les capacités et les craintes des potentiels futurs volontaire­s, et donc éviter de « recruter » une personne qui n’aurait finalement pas les capacités.

Après coup, une convocatio­n au centre de secours a lieu, avec une journée d’immersion, et un passage devant un comité, qui validera, ou non, le recrutemen­t.

Après une visite médicale, les recrutés reçoivent leur tenue. Ils sont ensuite rémunérés selon le temps passé à la caserne.

Toucher du monde

Afin d’essayer de toucher un maximum de monde, et surtout les plus jeunes génération­s, la caporale-cheffe Marianne, elle aussi volontaire, participe avec ses confrères à l’organisati­on de plusieurs événements. « On organise par exemple des journées de sensibilis­ation aux gestes qui sauvent, parfois dans les centres commerciau­x », énumère-t-elle.

Ils organisent aussi des opérations de communicat­ion sur les réseaux sociaux, toujours pour toucher un public jeune.

Pour fonctionne­r correcteme­nt, la caserne doit pouvoir s’appuyer sur 50 à 60 volontaire­s. Peut-être, bientôt, vous...?

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SDIS77 La caserne des pompiers de Villeparis­is a besoin de recruter des volontaire­s.

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