Les pompiers recherchent des volontaires
Pour pouvoir mener à bien leurs différentes missions, les sapeurs-pompiers de Villeparisis recherchent des volontaires. Après une formation qui peut durer, en cumulant tous les modules, un mois, il est possible de participer aux missions sur le terrain.
C’est un système typiquement français qui souffre actuellement d’un manque de bras. Les casernes des sapeurs-pompiers s’appuient largement, en France, sur des volontaires, qui donnent de leur temps, contre rémunération bien sûr, pour participer aux différentes opérations.
À Villeparisis, le besoin de bras se fait sentir, et un appel est lancé pour trouver des volontaires.
Les raisons de ces difficultés
Il est, aujourd’hui, difficile de recruter des pompiers volontaires. Outre les difficultés à concilier un emploi du temps parfois chargé professionnellement, une vie familiale et l’activité à la caserne, certaines personnes ont, parfois, peur des différents risques encourus par les volontaires. « Il est difficile d’avoir des disponibilités pour passer les formations. Secours, feu, formations annexes... au total, il y en a pour un bon mois, en mettant tout bout à bout », assure Fabien James, chef de centre à Villeparisis
Il faut dire que les potentielles interventions des pompiers volontaires sont nombreuses. « Outre l’incendie, la multiplicité des risques potentiels exige des sapeurs-pompiers des qualifications bien précises. Accidents de la circulation, mais aussi risques chimiques, risques liés au milieu naturel (noyade, glissement de terrain, effondrement…), risques radiologiques… toutes ces situations nécessitent un savoir-faire particulier », énumère-t-il.
Le temps à passer à la caserne est également un frein, pour certaines personnes : il faut parvenir à libérer 48h de son temps chaque mois pour être mobilisé à la caserne. Des aménagements sont parfois possibles avec l’employeur, qui peut faciliter la venue en caserne si besoin. « Il y a des possibilités de convention avec les employeurs, certains peuvent proposer des jours de mise à disposition... », liste-t-il.
Comment devienton volontaire ?
Pour devenir volontaire, il est nécessaire de suivre une formation. On ne s’improvise, en effet, pas pompier. « Il y a un processus assez lourd à suivre, avec de l’administratif, des tests sportifs, un pré-entretien en caserne... », résume-t-il.
Que ce soit l’endurance, la porte de charges, le franchissement de bancs, les tractions ou encore la montée à l’échelle et le passage dans un tube, de nombreuses épreuves attendent les volontaires, pour tester les capacités et les craintes des potentiels futurs volontaires, et donc éviter de « recruter » une personne qui n’aurait finalement pas les capacités.
Après coup, une convocation au centre de secours a lieu, avec une journée d’immersion, et un passage devant un comité, qui validera, ou non, le recrutement.
Après une visite médicale, les recrutés reçoivent leur tenue. Ils sont ensuite rémunérés selon le temps passé à la caserne.
Toucher du monde
Afin d’essayer de toucher un maximum de monde, et surtout les plus jeunes générations, la caporale-cheffe Marianne, elle aussi volontaire, participe avec ses confrères à l’organisation de plusieurs événements. « On organise par exemple des journées de sensibilisation aux gestes qui sauvent, parfois dans les centres commerciaux », énumère-t-elle.
Ils organisent aussi des opérations de communication sur les réseaux sociaux, toujours pour toucher un public jeune.
Pour fonctionner correctement, la caserne doit pouvoir s’appuyer sur 50 à 60 volontaires. Peut-être, bientôt, vous...?