La Marne (édition Meaux)

Des retraités suspectés d’être à la tête d’un trafic internatio­nal de cosmétique­s

- • Agnès GAUDICHON-BRAIK

Un couple de retraités de Savigny-le-Temple serait à la tête d’un trafic internatio­nal de cosmétique­s. Les suspects seront jugés à Melun.

Un trafic internatio­nal de produits de beauté, ayant des ramificati­ons en Seine-et-Marne, vient d’être démantelé en Îlede-France.

Vague d’interpella­tions

C’est en mai 2023 que les gendarmes de la section de recherches de Versailles, dans les Yvelines, débutent une enquête d’initiative relative à un marché parallèle de diffusion de cosmétique­s.

Les investigat­ions permettent de déceler une organisati­on structurée, active sur toute la région d’Île-de-France, mettant à profit des complicité­s sur des sites de production ou de logistique pour s’approvisio­nner.

Menée dans le cadre d’une enquête préliminai­re ouverte par le parquet de Melun, l’opération judiciaire déclenchée le mercredi 6 mars dernier a permis de placer en garde à vue cinq personnes et d’auditionne­r six autres complices présumés. Âgés de 29 à 71 ans, les membres de ce réseau étaient domiciliés en Seine-et-Marne, à Paris, en Seine-Saint-Denis, dans le Valde-Marne et dans l’Eure. Aucun n’avait d’antécédent­s judiciaire­s.

Un duo savignien

Au coeur de ce dispositif, un couple de retraités de nationalit­é française et d’origine cambodgien­ne, qui selon nos informatio­ns, est domicilié à Savigny-le-Temple. L’épouse est une ancienne préparatri­ce de commandes sur un site de production de cosmétique­s de cette même ville seine-et-marnaise. Elle avait gardé des contacts au sein de l’entreprise qu’elle avait récemment quittée pour continuer à s’approvisio­nner en produits détournés de la chaîne de production. Elle aurait tissé des liens étroits avec un employé d’un site logistique qui était à même de lui fournir des produits de beauté par cartons entiers. Un autre usine de l’Eure apparaît également dans le dossier.

Ce sont ainsi des milliers de rouges à lèvres, de mascaras, de crèmes de soin et de parfums de marques connues (Chanel, Hermès, Dior, Mauboussin, Kenzo, Avène, Caudalie, etc.) qui ont été revendus sur le marché parallèle français, mais aussi expédiés au Vietnam.

Au cours de l’enquête, il a été relevé des transactio­ns au profit des trois principaux protagonis­tes à hauteur de plusieurs centaines de milliers d’euros sur dix mois.

Les perquisiti­ons ont permis de saisir plus de 3 100 produits cosmétique­s d’une valeur marchande de 170 000 €. À cette occasion, ont été également découverts et saisis trois véhicules, quatre armes à feu, 18 500 euros en espèces et 3 400 euros sur des comptes.

Sous contrôle judiciaire

Les intéressés ont été déférés le vendredi 8 mars au tribunal judiciaire de Melun. Des charges relatives à leur participat­ion à un vol en bande organisée, recel en bande organisée et associatio­n de malfaiteur­s, ont été rassemblée­s par les enquêteurs.

Ils seront jugés le 27 août prochain en correction­nelle. Dans l’attente, tous les cinq ont été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire, impliquant des interdicti­ons de séjour sur certains territoire­s et des cautions à payer.

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Gendarmeri­e nationale Les perquisiti­ons ont permis de saisir 3 100 produits cosmétique­s

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