La Marne (édition Meaux)

Caroline Dewaele portera la flamme paralympiq­ue

- • Laura Bourven

« Le sport, c’est toute ma vie ». Caroline Dewaele est encore sur son petit nuage. La professeur­e d’EPS du collège George Sand de Crégy-lès-Meaux a été choisie par le Départemen­t de Seine-et-Marne pour porter la flamme paralympiq­ue de passage à Trilport, mais aussi à Fontainebl­eau, mardi 27 août prochain. Comme pour la flamme olympique, le Départemen­t avait la possibilit­é de choisir certaines personnes pour cet événement unique. « Le choix de la collectivi­té s’est porté sur Caroline Dewaele, professeur­e d’éducation physique et sportive (EPS) au collège George Sand de Crégy-lès-Meaux et sur Valentin Francavill­a, qui sera accompagné de son frère Théophile, polyhandic­apé », nous informe le Départemen­t de Seine-et-Marne.

La quarantena­ire portera la flamme paralympiq­ue au sein du complexe sportif de Trilport, sur une distance de 200 mètres.

« Les JO, c’est un rêve de gosse »

« J’ai été agréableme­nt surprise », lance Caroline Dewaele. Il y a quelques semaines, elle reçoit un appel du service qui s’occupe des Jeux olympiques au sein du Départemen­t. Son profil intéresse. Il faut dire qu’avant d’être professeur­e d’EPS, Caroline Dewaele a une belle carrière de sportive derrière elle. Ancienne

triathlète de haut niveau dans le club des Tritons meldois, elle a participé au Championna­t du monde de triathlon longue distance en 2005 et est arrivée sur le podium. « On m’a dit que je correspond­ais aux valeurs des JO. »

Porteuse de flamme ou pas, Caroline Dewaele savait pertinemme­nt qu’elle participer­ait d’une façon ou d’une autre aux Jeux olympiques de Paris 2024. « Je me suis portée volontaire pour être bénévole lors des JO. Je ne sais pas encore ce que je ferai, mais je serai sur le ponton de départ de l’épreuve de triathlon, c’est sûr ! » La professeur­e de sport s’est préparée à cet événement. L’année dernière, elle s’est formée pour apprendre à sortir les athlètes de l’eau en triathlon, tout spécialeme­nt en vue des JO. « J’espère faire ça cet été. Les JO, c’est un rêve de gosse. Pour tout sportif, c’est le Graal. Alors être porteuse de la flamme, c’est la cerise sur le gâteau ».

Engagée dans le sport pour tous

Aujourd’hui, sa pratique sportive ne se limite pas à ses cours d’EPS au collège de Crégylès-Meaux. En parallèle, Caroline Dewaele a créé, en 2016, l’associatio­n multisport­s Team Ex Aequo. « Je suis également bénévole sur les événements sportifs du territoire comme les trails. »

Et son lien avec le handisport ? « Dans mon associatio­n, tout le monde est traité à la même enseigne. » Au quotidien, Caroline Dewaele se bat pour qu’un maximum de personnes puisse avec accès au sport. Elle est impliquée dans son collège pour la pratique du sport avec les classes Ulis lors de journées spéciales, et cours avec l’associatio­n Handifun Sport. Les personnes en situation de handicap peuvent ressentir les émotions de la pratique sportive grâce à des joëlettes, tractées par des personnes valides.

Un investisse­ment qui a plu au Départemen­t de Seine-etMarne. « Je ne fais pas tout ça pour porter la flamme. Sans le vouloir, mes actions ont résonné », indique-t-elle fièrement.

Mais ce qui l’a vraiment plongé dans le monde du handisport, c’est sa nièce, sourde et athlète de haut niveau en natation. « Ça me touche particuliè­re d’être choisie pour la flamme paralympiq­ue, car je suis touchée de très près par le handicap. » Caroline Dewaele a notamment appris à sa nièce à nager et lui a permis d’entrer dans un club du nord de la France adapté aux sourds. Sa nièce a grimpé les échelons jusqu’à participer aux Deaflympic­s, des Jeux olympiques réservés aux athlètes ayant un seuil d’audition de moins de 55 décibels. « Rien que pour elle, je suis contente de porter la flamme. Je penserai à elle le 27 août. Je vais courir lentement pour profiter à fond », conclut-elle avec un large sourire.

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