La concrétisation du parc agricole approche
En projet depuis plusieurs mois, le parc agricole de Torcy va bientôt voir le jour. Les premiers coups de pelle sont prévus pour cette année et un début de production est espéré pour 2025.
Silence, ça pousse ! Après quatre années de réflexions et d’études, le projet de parc agricole sur environ 22,5 hectares porté par la mairie de Torcy devrait se concrétiser au cours de l’année. Explications.
Quatre ans de travail
Le projet, qui prendra place sur la parcelle située en bordure de la RD10p et de la Francilienne, sous les lignes hautetension qui longent ce grand axe, date de plusieurs années. « C’est un secteur qui est en friche depuis longtemps, mais avec une vocation agricole. En 2017, lorsque le Plan local d’urbanisme (PLU) a été réalisé, il y a eu des interrogations sur ce site. En 2020, il y a eu une réflexion approfondie pour créer un véritable parc agricole », se souvient Roméo Oliveira, adjoint au maire de Torcy chargé de la voirie, des rétrocessions et de l’agriculture urbaine.
Aujourd’hui, après différents combats et la réalisation de nombreux dossiers, la phase administrative est passée et les autorisations environnementales ont été obtenues.
Désormais, des bureaux d’études sont en train de travailler sur la réalisation, notamment, de la création de la sente. « Elle reliera l’avenue du président François Mitterrand à l’île de loisirs en passant par un cheminement végétal adapté à la fois aux piétons et aux cyclistes et permettra de bénéficier d’un îlot de fraîcheur. Une noue sera également créée. Il y a une vraie vocation pédagogique pour les écoles et les promeneurs », poursuit-il.
Il est également question de réflexions sur l’aménagement du bâtiment agricole qui sera créé le long de la même avenue, à proximité des jardins familiaux. « Ce bâtiment, d’environ 900 m², aura une vocation agricole. L’enveloppe du bâtiment est payée par la mairie de Torcy, à hauteur de 800 000 euros, et l’intérieur est réalisé par la coopérative Ceinture verte, qui viendra sur le site », indique-t-il.
Pour y faire quoi ?
Les premiers coups de pelle devraient avoir lieu mi-2024, afin de créer un forage, nécessaire pour l’alimentation en eau des cultures lors des grandes chaleurs. Il viendra compléter une retenue d’eau, installée le long de la route départementale.
Le début de la production en agriculture biologique est espéré pour 2025, sur des surfaces déjà prêtes à être cultivées. Des cultures permettant d’amender le sol ont d’ailleurs déjà été semées. Ensuite, des vergers et des vignes devraient voir le jour en contrebas de la parcelle. « À terme, ce sont 3,3 hectares de maraîchage, 4 050 m² de serres et 7,5 hectares de vergers qui seront répartis sur le parc agricole, d’après des études pédologiques et hydrogéologiques », rappelle Roméo Oliveira. D’ailleurs, une partie des plantations se feront à Saint-Thibault-des-Vignes, puisque 8 des 22,5 hectares du parc agricole sont situés sur cette commune.
Tout a dû être conçu de manière à respecter un terrain aux caractéristiques difficiles. « Nous avons dû faire avec le cahier des charges de RTE (gestionnaire du réseau de transport de l’électricité,
NDLR), qui impose la plantation d’arbres d’une taille inférieure à 7 mètres. Il a fallu aussi penser à la déclivité », ajoute l’élu.
Tout ce qui aura été produit sur la future ferme agricole servira ensuite à alimenter les cantines scolaires ou encore la résidence pour personnes âgées, puisqu’un travail a été fait avec Elior.
Toutefois, dans l’état actuel des choses, il ne sera pas possible de venir sur place pour cueillir soi-même fruits et légumes, en raison des problématiques de stationnement. De même, des réflexions sont en cours pour une vente sur site, et rien n’est fixé sur la présence ou non de casiers.