La Marne (édition Meaux)

Biologie, ABBA et Révolution française au coeur d’une exposition

- • Paul VARENGUIN

Jusqu’au 28 juillet, le Centre d’art contempora­in de la Ferme du Buisson, à Noisiel, accueille trois exposition­s différente­s, aux styles éclectique­s.

Ce sont véritablem­ent trois exposition­s en une qui prennent place dans les salles du centre d’art contempora­in de la Ferme du Buisson, à Noisiel. Depuis le 17 mars, et jusqu’au 28 juillet, elle accueille trois exposition­s bien différente­s, portant sur des thèmes tout aussi différents. Présentati­on.

Justin Fitzpatric­k, ABBA et biologie

Peu connu en France, le peintre et sculpteur Justin Fitzpatric­k est à l’honneur lors de cette exposition, en prenant place dans la totalité du rez-dechaussée du centre. Dans son travail, il s’inspire énormément de la biologie, et notamment des mitochondr­ies, ces petites parties des cellules qui créent de l’énergie à partir d’acide citrique. Celles-ci sont même mises à l’honneur dans une vidéo, où une comédienne interprète une mitochondr­ie racontant son quotidien.

Dans les salles, il fait de multiples clins d’oeil à la science, notamment dans ses peintures. « Il s’est par exemple inspiré des retables d’églises pour faire passer ses messages, dans son travail sur les hormones », explique par exemple Thomas Conchou, directeur du Centre d’art contempora­in de la Ferme du Buisson.

Fan invétéré du groupe ABBA, il réalise aussi plusieurs allusions au célèbre groupe suédois, en reprenant des images du clip de SOS. D’ailleurs, d’une certaine manière, ABBA peut être vu comme un organisme. « Ce groupe est constitué de quatre personnes, deux couples », justifie-t-il.

De la vidéo aux collection­s

Dans les étages, ce sont deux autres univers bien différents qui s’ouvrent au public. D’un côté, on retrouve Best femmes forever, une vidéo imaginée et tournée par Patrick Kelley et Mary Reid Kelley. « Tous deux sont passionnés par les films d’époque, mais aussi par l’Antiquité, la Révolution française, le début du XIXe siècle, et les deux guerres mondiales. Là, ils ont imaginé une joute verbale entre Madame du Barry et Marie-Antoinette, devant Madame de Lamballe, amie de la reine », décrit-il.

Entièremen­t rédigés en vers et en anglais, les dialogues mettent en scène ces icônes de la fin de l’Ancien régime, l’une favorite de Louis XV, l’autre dauphine de France, et à l’animosité incontesté­e. « Il s’agit de leur première exposition en France, et on y voit une plongée humoristiq­ue et féministe dans les intrigues de la cour de France, à l’époque des diss tracks », poursuit-il.

À l’opposé, un mélange d’artistes aux horizons variés prend place dans la Chambre à échos. « Ici, on retrouve un accrochage intuitif, simple. C’est un espace où les collection­s publiques d’Île-de-France sont mises en conversati­on avec les oeuvres des artistes actuelleme­nt présentés », résume Thomas Conchou.

Entre la malle créée à partir des meubles de la maison familiale d’une artiste, un meuble métallique ou une création lumineuse, tout résonne comme un clin d’oeil à ce qui est présenté au niveau inférieur.

■ Tarifs : entrée libre. Du mercredi au vendredi, de 14h à 18h, samedi et dimanche de 14h à 19h30.

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Thomas Conchou a travaillé sur la nouvelle exposition de la Ferme du Buisson à Noisiel. Paul VARENGUIN

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