Quand les jeunes apprennent à déceler les risques d’Internet…
Mercredi 13 mars, des jeunes du club de foot de Courtry ont été sensibilisés au numérique. Un moment qui a permis de rappeler les bons gestes à avoir.
Internet a profondément changé la vie, mais a aussi apporté son lot de problèmes. Des impacts que tout le monde ne connaît pas nécessairement et auxquels les plus jeunes peuvent être particulièrement exposés.
C’est en partie pour cela qu’Orange a décidé de mener des opérations de sensibilisation auprès des adolescents, et s’est rendu, mercredi 13 mars, à Courtry, auprès des adhérents du Courtry football.
Des comportements parfois à risques
Lorsqu’on leur demande d’en dire plus sur leurs comportements sur Internet, les douze adolescents semblent évasifs. On touche là presque à leur intimité. Derrière leurs rires gênés, ils témoignent de leurs habitudes. Âgés de 11 à 15 ans, tous ont un téléphone portable, qu’ils utilisent parfois quatre, cinq voire six heures par jour.
Six jouent en ligne. Beaucoup. Et huit vont sur les réseaux sociaux. Là encore, beaucoup, et, s’ils ne l’admettent pas forcément, s’y sont inscrits sans l’accord parental pourtant obligatoire avant 15 ans. «Je les utilise, car ça me fait du bien, on peut parler à nos amis, à n’importe quelle heure», justifie Inès, 14 ans.
Sur ces plateformes, qu’elles s’appellent Snapchat, Instagram ou Tiktok, les jeunes sont exposés à différents contenus, qu’il s’agisse de pornographie, d’informations mensongères ou encore de scènes violentes. Des dangers potentiels dont ils sont conscients, comme tant de choses répétées ce jour-là. « C’est une bonne initiative. On a eu un rappel sur le cyberharcèlement, l’attention à porter aux contenus en ligne… », poursuit-elle, alors qu’elle avoue ne pas mettre en pratique ce qu’elle sait pourtant. Pourquoi? « Je ne sais pas…», répond-elle timidement.
Pour d’autres, c’est davantage un apprentissage, une nouveauté. C’est le cas de Lucas, 11 ans, qui a reçu son premier téléphone il y a environ un an. S’il en est actuellement privé, il a néanmoins écouté avec attention les conseils. « C’est bien, je ferai plus attention plus tard », promet-il.
Mettre en garde
Au cours de l’atelier, plusieurs thèmes ont été abordés. «Le jeu a été conçu avec l’association E-enfance, qui s’occupe du 3018. On aborde la e-réputation, le cyberharcèlement, les fake news… tout en jouant », assure Séverine Guillemet, responsable RSE chez l’opérateur.
Dans la peau d’un magicien, les jeunes, attablés, aident les membres d’une équipe sportive à adopter de bons comportements sur le Net. Pourtant anodin, le jeu permet de révéler des comportements à risques. Par exemple, donner son identifiant à un inconnu, réagir à des propos insultants, mettre sa véritable identité en ligne… « Ici, ils ont été plutôt doux. Parfois, on a des jeunes qui font tout pour “percer” sur les réseaux sociaux et peuvent se mettre en danger », assure-t-elle.
Des comportements qui peuvent avoir des conséquences dramatiques, et qu’il est important de prévenir.