La Marne (édition Meaux)

Ils donnent du fil à retordre aux machines à coudre récalcitra­ntes

- • Paul VARENGUIN

La boutique À l’atelier de la machine à coudre, à Fresnes-surMarne, propose de réparer les machines à coudre. On y trouve également tout ce qui est utile aux passionnés de couture.

Le fil de leur aventure a commencé à être cousu dès octobre 2019. Près de cinq ans plus tard, ils continuent à tisser leur toile, lentement mais sûrement, et toujours avec la même passion. À Fresnes-sur-Marne, Mizuki et Maria Shibata, les gérants de la boutique À l’atelier de la machine à coudre, poursuiven­t leur aventure et ont fait évoluer leur boutique au fil du temps.

Machine à coudre et mercerie

À l’intérieur de la boutique du couple, c’est le paradis pour les amoureux de la couture. Entre les canettes et les ciseaux de toutes les tailles, utiles pour la broderie ou les grosses découpes, jusqu’aux machines neuves, une large gamme de produits est proposée aux clients. « Nous avons commencé par la réparation. Avec les nombreuses demandes des clients, on a étoffé notre offre. On essaie d’avoir des produits accessible­s, et qui répondent à tous les besoins », affirme Mizuki Shibata.

Mais le coeur de l’activité du couple est bien la réparation de machines à coudre. « J’ai travaillé pendant 19 ans dans la division couture chez Toyota. Après un plan économique, je me suis lancé, et je propose quelque chose de différent des grandes surfaces ou d’Internet », souligne-t-il.

Dans les tiroirs de son atelier, de quoi réparer à peu près toutes les machines à coudre, même les antiques Singer. Car réparer un tel appareil peut s’apparenter à de l’horlogerie, tant il faut être précis dans ses actions.

Son petit plus ? Initier les acquéreurs d’une nouvelle machine gratuiteme­nt, même s’il l’avoue, son but est avant tout de réparer les anciennes, auxquelles les clients sont souvent attachés.. « On a beaucoup d’histoires familiales autour de la machine à coudre : elle appartenai­t à une grandmère, on a fabriqué sa robe de mariée avec… », énumère Maria Shibata. D’ailleurs, ils prêtent parfois une « machine de courtoisie » aux clients qui auraient un besoin de coudre.

Évolution du métier

Le couple en est conscient, leur métier n’est pas si commun et peu nombreux sont ceux qui réparent les machines à coudre. D’ailleurs, Mizuki a formé son épouse au métier, et elle est aujourd’hui capable de venir à bout d’une panne.

Et ils le constatent, il y a un réel engouement, aujourd’hui, pour la couture. « Depuis le Covid, quand les gens se sont mis à coudre des masques et des blouses, la couture revient à la mode. On est passé d’une image ringarde à quelque chose de plus moderne. Mais même si c’est devenu plus jeune, ça reste très féminin », insiste Maria Shibata. Suffisant pour continuer de tisser un lien entre les génération­s.

■ S’y rendre : 16, rue Ernest Pelletier. Contact : 06 59 11 11 47 ou mizuki@ alatelierm­c.com. Site Internet : alatelierm­c.com.

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