Avant la fin de séance, le maire se lève et quitte le conseil municipal
Un énième conseil municipal à SaintPathus marqué par de vives tensions.
Jeudi 4 avril, le budget de la commune n’a pas été adopté. JeanBenoît Pinturier, le maire, a même quitté la séance, lors des questions diverses.
Jean-Benoît Pinturier, maire de Saint-Pathus, s’est levé et est parti du conseil municipal, lors des questions diverses, jeudi 4 avril. Ce conseil évoquait notamment la détermination du rôle d’adjoint au maire et de la suppression de deux postes, mais aussi, et surtout, le vote du budget de la commune pour l’année 2024. Les conseillers municipaux ont refusé l’adoption du budget ainsi que la suppression des deux postes d’adjoints. Des décisions qui affaiblissent, petit à petit, la majorité du groupe Agir pour Saint-Pathus.
Plus que six adjoints
Le conseil du 4 avril a ouvert avec une mise au point sur les adjoints. En effet, plusieurs adjoints ont démissionné depuis le premier conseil de l’année 2024, le 29 février dernier. Il ne reste plus que 26 conseillers qui siègent lors des conseils, sur 29 en début de mandat. « Les démissions des adjoints, c’est le préfet qui les accepte. Étant donné que le conseil n’est plus complet, il n’est plus possible de réélire des adjoints », explique Jean-Benoît Pinturier face à son ancien premier adjoint, Thierry Lemaire, interloqué sur la possible présence de seuls six adjoints. Le maire a donc notifié les départs de Jean Yves Gadéa, adjoint responsable de la sécurité, cadre de vie et travaux de la vie quotidienne, ainsi que d’Annie Sarazin, adjointe en charge des séniors et de la solidarité.
Treize conseillers ont voté contre cette proposition contre douze favorables et une abstention. « La délibération est donc rejetée, on verra ce qu’en dit la préfecture », conclut l’édile, à la fin du vote.
Vote par bulletin secret
Le conseil a demandé un vote à bulletin secret pour le budget. « Nous avons demandé un vote à bulletin secret, car lors du dernier conseil [13 mars, NDLR] où nous avons élu les deux derniers adjoints, le maire a fait le tour des tables en milieu de vote, avec l’urne à la main. Nous avions demandé un isoloir pour que chacun puisse voter en son âme et conscience. Ce n’était pas démocratique », s’est agacée l’opposition. Jean-Benoît Pinturier a donc fait voter le budget sous cette condition. Treize conseillers ont voté contre, douze pour, le budget est rejeté. « Si le budget n’est pas voté, c’est le préfet qui prendra la main. Je ne sais pas comment ça se passe après », expliquait avant le vote, le maire de Saint Pathus.
Le maire part du conseil
Lors des questions diverses, les attaques fusent : vente du terrain des marronniers, le terrain synthétique de football, l’urbanisation… l’assemblée voulait des réponses. Ludovic Landrier, d’Alliance Pathusienne, prend la parole et un vif échange se tient face à l’édile. « Puisque c’est comme ça que vous le prenez, je ne vous répondrais plus », rétorque l’édile, avant de quitter le conseil, sous les applaudissements et les huées des participants. « Je vous connais tous pour beaucoup. Vous êtes là pour la Ville. Ce monsieur est là pour lui. C’est là toute la différence », déclare le conseiller avant de souhaiter une nouvelle élection du maire afin de mettre en place « quelqu’un qui veut le bien de la ville ». Contacté, le maire confirme que « les questions de l’opposition traditionnelles, en fin de conseil, ne sont pas allées à leur terme. J’ai respecté leur temps de parole, mais eux non. Je ne suis pas là pour être insulté, diffamé et pour que ma probité soit remise en cause sur des rumeurs infondées », déclare l’édile.