Quelles améliorations dans les années à venir ?
« Je ne m’en remettrai jamais. » À l’occasion de la signature du contrat local de santé pour les années 20242028, lundi 22 avril, Jean-François Copé, maire de Meaux, est revenu sur le quintuple meurtre qui s’est produit à Meaux le soir de Noël. À l’issue de ce drame, l’élu avait martelé sa volonté de faire réaliser un travail expérimental pour proposer des initiatives et « un vrai plan de bataille ». Près de quatre mois jour pour jour plus tard, la santé mentale est l’un des volets les plus importants de ce troisième contrat local de santé à Meaux.
Trouver des solutions pour le traitement des maladies mentales
Dans ce contrat, « on des ambitions très fortes », assure Jean-François Copé. Le maire de Meaux pointe la « quintessence de l’incompétence publique et l’incapacité à coordonner les différents services », dans le traitement des maladies mentales. Pour rappel, le soir de Noël, un père de famille atteint de troubles psychiatriques a tué sa femme et ses quatre enfants à Meaux. Mais les exemples dans la commune sont multiples. « Les adolescents sont en crise et consomment des psychotropes (médicament qui agit sur les mécanismes neurobiologiques du cerveau, NDLR.). » Jérôme Goeminne, directeur du Ghef, le complète : « Nous sommes dans une période post-covid et avec une actualité nationale et internationale anxiogène, ce qui entraine des problèmes de santé mentale chez les adultes et les adolescents. »
Le directeur de l’hôpital est prêt à travailler pour « décloisonner les prises en charge ».
Alors, pour trouver des solutions dans l’accompagnement des malades, la Ville travaille avec le Grand Hôpital de l’Est Francilien et les autres acteurs de la santé. Dans quelques semaines, un conseil local de la santé mentale se tiendra à Meaux. L’objectif : que les différents partenaires discutent ensemble des situations, des besoins, afin d’identifier des pistes et des solutions à mettre en place.
Améliorer les contacts entre l’hôpital et la médecin de ville
Le maire de Meaux a identifié deux autres « sujets essentiels », en plus de la santé mentale. À commencer par les Urgences. « On a bien progressé avec l’ouverture de la maison médicale de garde, mais ce n’est pas suffisant. » Jean-François Copé appuie sur les conditions d’accueil des patients au sein des Urgences à Meaux. « Dès que j’ai un courrier d’une personne qui se plaint, je le renvoie au directeur du Ghef. »
Le contrat local de santé met également en avant les contacts entre les personnels hospitaliers et les médecins de ville, que Meaux espère améliorer d’ici quatre ans. « Ils ne se connaissent pas. Il faut organiser des passerelles et la mairie est prête à aider », ajoute Jean-François Copé. La mairie de Meaux souhaite organiser un événement dans les six mois à venir pour permettre aux personnels soignants de toute part de se confronter.