L’Oasis de l’espoir veut « jouer son rôle dans la cité »
Créée il y a 17 ans, l’amicale Franco-Tunisienne, Oasis de l’espoir, a opéré un virage il y a quelques années. Si l’association continue d’apporter son soutien financier et matériel pour la Tunisie, ses membres ont décidé de proposer une aide pour les Tunisiens en France, et plus spécialement à Meaux. « Il y a quelques années, on a commencé à vouloir structurer l’association pour qu’elle ne propose pas que du caritatif », commente Brahim Ben Taleb, président de l’association Oasis de l’espoir.
Créer du lien social
En s’installant dans ses locaux actuels, au rez-de-chaussée de la tour Aquitaine dans le quartier de Beauval, l’association a d’ailleurs commencé à développer du soutien scolaire. « On s’appuie sur les compétences des membres de l’association pour aider les enfants en fonction de leurs lacunes », poursuit-il.
Mais l’un des buts visés par l’association est de recréer du lien social, « c’est très important en Tunisie, mais en France, avec le travail et les obligations familiales, ce n’est plus aussi facile », regrette Brahim Ben Taleb. Pour recréer ce lien, l’association met en place des sorties culturelles et de loisirs, échange avec d’autres associations de communautés étrangères pour créer des activités communes.
Et parmi ces rendez-vous mis en place par l’amicale, il y en a un que les membres de l’association ne manquent jamais : la soirée annuelle. Cette année, elle avait lieu mercredi 1er mai au Colisée et avait pour thème Les Traditions. Près de 1 000 personnes y ont pris part. « C’est une réussite d’avoir pu convaincre toutes ces personnes de venir », souligne Brahim Ben Taleb.
« Quand on ose, on peut réussir »
Jeux en extérieur, structures gonflables, babyfoot ont rythmé l’après-midi des enfants, avant que la soirée commence. Enfants en habits traditionnels, chants tunisiens, troupe musicale et hommages à des personnalités de la communauté ont émaillé la soirée. « C’est important pour nous de mettre en avant des personnes qui ont réussi dans leur domaine. On veut montrer, surtout aux plus jeunes, qu’il est possible d’atteindre ses objectifs. Quand on ose, on peut réussir », poursuit Brahim Ben Taleb. C’est aussi pour véhiculer ce type de message qu’une pièce de théâtre est jouée lors de ces rendez-vous : un moyen ludique de transmettre des valeurs. Cette année, les organisateurs avaient choisi les difficultés de la cueillette des dattes.
En dehors de ces grands rendez-vous, l’Oasis de l’espoir organise aussi des temps de réflexion pour « aider les familles, surtout avec les ados. On leur explique comment définir un objectif pour l’atteindre ou encore réussir l’orientation scolaire ». L’association compte bien « jouer son rôle dans la cité en mettant en contact les gens pour qu’ils réussissent ».