Qui était François de Tessan ?
Depuis plusieurs jours, les hommages se succèdent en Seine-et-Marne et même audelà des frontières de l’Hexagone pour rendre hommage à François de Tessan. Mercredi 8 mai, ce sera au tour de la commune de Nanteuil-lès-Meaux d’évoquer la vie de cet homme politique au destin intimement lié à notre département.
Pour les Nanteuillais, le nom de François de Tessan n’est pas inconnu. Une avenue et une école portent son nom. Mais ce n’est pas la seule trace de lui que l’on peut retrouver dans la commune : une colonne, surplombée d’une flamme, est édifiée dans le cimetière de Nanteuil-lès-Meaux. Et ce n’est pas un hasard.
Assemblée, Conseil général et la Résistance
Homme politique engagé, il a été élu député de Meaux en 1928, puis conseiller général en 1931. De 1937 à 1942, il endosse même le rôle de président du Conseil général, notre actuel Conseil départemental. Durant son mandat à la tête de la Seine-et-Marne, il soutient activement la Résistance. Lors de l’hommage qui lui a été rendu à Melun, l’actuel président du Département, Jean-François
Parigi, a rappelé que « François de Tessan a oeuvré pour la Résistance et contre le nazisme dès 1936, en parallèle à son activité de député. Il a joué un rôle incontournable dans la Résistance ».
La Seconde Guerre mondiale n’a pas été son seul fait d’armes. Après des études aux Etats-Unis au début du XXe siècle, et des postes de journalistes à NewYork, François de Tessan s’est lié d’amitié avec Franklin D. Roosevelt, lors d’une convention maçonnique en Californie. Franklin Roosevelt s’est ensuite rendu plusieurs fois à Nanteuillès-Meaux pour rendre visite à François de Tessan.
L’homme fut également aide de camp pour Joffre durant la Grande Guerre. Après la Première Guerre mondiale, il le suit
deviennt d’ailleurs en Indochine et un spécialiste des Affaires étrangères. François de Tessan participe à de nombreuses négociations et rédactions de traités.
Participant activement aux actes de la Résistance, il est arrêté sur dénonciation en novembre 1942 dans la Creuse. Déporté à Buchenwald en janvier 1944, il y meurt d’épuisement en avril 1944.