Fickou, un finisseur hors pair
Le Stade Français étrille Toulon (3710), hier
Une défense solide, un Gaël Fickou décisif : le Stade Français a pris une consistance certaine, hier, à JeanBouin, où il a nettement dominé Toulon avec le bonus (37-10).
Ce 3e succès permet aux Parisiens de redevenir dauphins de Clermont, qui leur avait infligé leur premier revers une semaine plus tôt (422 0 ) . To u l o n , toujours plombé par son revers initial à domicile contre le Racing 92 (925), reste englué en bas de classement (12e).
Le RCT auraitil pu espérer mieux ? Il n’a pas démérité mais s’est retrouvé face à une équipe dont la préparation minutieuse le directeur sportif Heyneke Meyer compte 5 adjoints c ommence à payer. En particulier en défense. Les Parisiens ont bien et beaucoup plaqué (117 contre 82), à l’image de ce retour de M. Steyn sur Carbonel (29e) qui partait à l’essai. Une offensive annulée par le déblayage du capitaine toulonnais Taofifenua sur l’ouvreur parisien.
Tout n’a pas été parfait pour Paris. Sur un moment de flottement, Fekitoa parvenait à rabattre le ballon aux confins de l’enbut et Tuisova réduisait le score (1710, 37e) ; les Parisiens, notamment Danty (48e) et Macalou (47e deux fois), ont gâché plusieurs ballons dans l’avancée, faisant quelques mauvais choix ; la cadence soutenue imposée en première période a laissé place à une partition plus hachée ; l’intrusion d’un supporter, en même temps qu’une bagarre éclatait et coûtait leur place sur le terrain à Macalou et Savea (70e), a symbolisé une fin de match confuse.
Mais le Stade Français avait déjà fait le plus dur grâce à un finisseur hors pair, Fickou. Si Jeanbouin criait encore son nom à l’heure de jeu, c’est que le centre a marqué un superbe doublé (13e, 20e) qui a mis d’entrée son XV sur orbite.
Une combinaison avec Danty sur le premier, un crochet splendide suivi d’un sprint sur le second, l’extoulousain a mis le feu pendant tout le match dans la défense adverse, comme avec cette passe très osée pour Macalou (60e). L’international français s’est également distingué en défense avec un sauvetage sur Fekitoa (72e).
Pour décrocher le bonus, les avants parisiens ont fait le reste : le talonneur Panis s’est arraché pour finir sous les perches (53e) et le deuxième ligne remplaçant Pyle s’est montré opportuniste pour ramasser un ballon relâché et marquer l’essai d’un bonus dont on croyait qu’il n’arriverait jamais (76e) L’épilogue d’un aprèsmidi presque parfait pour Meyer et ses troupes.
Les Parisiens, dont Gaël Fickou ( à gauche), auteur d’un doublé dans les vingt premières minutes de la rencontre, ont donné une leçon aux Toulonnais.