Soyez unconducteur éco
Vie pratique
ÉCO-CONDUITE. Et si vous repensiez votre manière de conduire ? La pratique de l’écoconduite permet de limiter les dégâts pour le portefeuille tout en respectant l’environnement. Nos conseils pour consommer moins de carburant.
CARBURANT. La hausse des taxes sur le carburant va abonder les recettes de l’état mais ne profitera pas directement à la transition énergétique. Notre dossier sur le dessous de ces taxes qui font polémique.
Plus économique, moins polluante et plus sûre, l’éco-conduite a de quoi séduire. Alors que le prix de l’essence et du diesel ne cesse ne grimper, il serait peut-être temps de s’y mettre en appliquant cinq conseils que nous commente Lionel Lafont, formateur pour les entreprises (et les particuliers) et moniteur d’auto-école à Riom.
Il n’est jamais trop tard pour changer de conduite, surtout quand ça peut rapporter gros. Que vous ayez votre permis depuis plus de trente ans ou que vous soyez un jeune conducteur, en suivant les cinq principes de l’écoconduite, vous allez réduire votre facture de carburant de 15 à 20 %, diminuer les émissions polluantes et de CO2 et réduire les coûts d’entretien et d’utilisation de votre véhicule et enfin diminuer le risque d’accident. « L’écoconduite, c’est voir pour prévoir, regarder pour se diriger avec au final plus de confort et de sécurité, moins de stress et de consommation », assure Lionel Lafont, formateur
1 Roulez avec un rapport le plus élevé possible et un nombre de tours le plus bas possible.
N’attendez pas de faire ronfler le moteur pour changer de vitesse. Faitesle avant 2.000 tours sur un diesel, et avant 2.500 tours sur une voiture essence. Le moteur qui ronfle, c’est un repère pour les jeunes conducteurs mais aujourd’hui les voitures sont mieux insonorisées qu’il y a vingtcinq ans. Mieux vaut passer rapidement les vitesses. 2 Accélérez franchement en enfonçant la pédale aux 3/4 pour ensuite relâcher la pression et stabiliser sa vitesse.
Sur les véhicules d’aujourd’hui, on n’a pas besoin de puissance sauf pour démarrer, s’insérer dans la circulation sur autoroute, dépasser ou encore pour tracter une remorque ou une caravane. Le reste du temps, on a juste besoin du couple moteur. Rouler
en bas régime, c’est parfait et ça n’a rien à voir avec le sousrégime qui vous conduira à caler, précise Lionel Lafont. Dans tous les cas, il faut avoir un pied plume sur l’accélérateur.
3 Passez rapidement au rapport supérieur (2.500 tr/min) et rétrogradez tard.
Gardez un oeil sur le comptetours et sur la vitesse. Passez la 2e à 20 km, la 3e à 30 km, la 4e à 40 km et la 5e à 50 km/h en agglomération sur du plat. Soyez le plus souvent possible en 4e, 5e y compris en milieu urbain. Avec l’écoconduite, on apprend aussi à faire des sauts de vitesse de la 5e à 3e, de la 4e à la 2e par exemple.
4 Roulez en anticipant : évitez d’accélérer, de freiner ou de passer les vitesses inutilement.
Sur autoroute, à l’approche d’un péage, il suffit de se laisser ralentir en lâchant l’accélérateur pour passer de 130 à 110, 90 (tout en maintenant le pied audessus du frein au cas où et en regardant derrière). Vous allez parcourir un kilomètre sans consommer d’essence, sans toucher les freins et économiser ainsi sur les plaquettes et disques de frein, assure Lionel Lafont. Faites de même pour les rondspoints. Enfin, n’abusez pas du régulateur de vitesse qui pousse le véhicule à avoir une vitesse constante : sur du plat c’est ok, mais s’il y a du relief, c’est une surconsommation assurée !
5 Éteindre le moteur dès lors que la voiture est à l’arrêt plus de 15 secondes.
On consommerait un litre d’essence à chaque démarrage ? Ce n’est vrai que lorsque le moteur est froid. D’ailleurs, les voitures récentes ont un système « start & stop » qui met le moteur en veille dès qu’on lâche l’embrayage. Coupez le moteur mais laissez vos feux arrière allumés et anticipez le moment du redémarrage !
AU VOLANT. « L’éco-conduite, plus de confort et de sécurité, moins de stress et de consommation ».