Lavillenie en bonne compagnie
■ Finale de la Diamond League, à Bruxelles, ce soir
Toute la crème de la perche mondiale s’alignera, ce soir (19 h 30), à Bruxelles, au côté de Renaud Lavillenie, en vue de remporter la finale de la Diamond League.
La nouvelle formule de la Diamond League, mise en place pour la 2e saison, et qui remet tous les compteurs à zéro pour sa finale, n’est pas pour plaire à Renaud Lavillenie, vainqueur des 7 premières éditions, entre 2010 et 2016 : « Dans l’absolu, il est évident que ça reste une grosse compétition. Après, se dire que celui qui va gagner demain (ce soir, NDLR )va remporter la Diamond League, pour moi, c’est énormément frustrant. »
Et d’en détailler les raisons à la veille du rendezvous final, justement, à Bruxelles : « Parce qu’à aucun moment, ce n’est vraiment révélateur de l’ensemble du circuit… Pour moi, le nouveau trophée n’a pas du tout la même valeur par rapport à ceux que j’ai à la maison, parce que ceuxlà, je ne suis pas allé les chercher en une fois, j’ai dû me battre sur plusieurs meetings… »
Reste que le spectacle semble assuré sur le sautoir, ce soir, à partir de 19 h 30 : « A Zürich, mercredi, on était 6 à passer 5,80 m ; si on rajoute Ken dricks et Duplantis, on est 8 à pouvoir faire potentiellement 5,80 m et même 5,90 m, ce qui est nécessaire en ce moment pour gagner des meetings ! »
Le concernant, le perchiste clermontois reste sur un concours suisse où, 5e avec une barre à 5,81 m tout de même, il n’a pas eu de bonnes jambes, alors que la douleur à son genou gauche s’était également réveillée : « Dans l’ensemble, je suis quand même assez content d’avoir franchi 5,81 m, d’autant plus que si j’ai réalisé un bon début d’échauffement, après, je n’ai pas réussi à passer la vitesse supérieure. Et sur la compète, je suis resté un peu dans les mêmes dispositions… »
À cela, Lavillenie trouve une raison : « Je manque de préparation et d’entraînement sur la saison, dans sa globalité. D’habitude, j’avais pu travailler correctement toute la saison, pour monter en puissance. Et jusqu’à la fin, j’arrivais à maintenir le cap sans trop de difficultés parce qu’il y avait tout le boulot effectué derrière qui payait. Là, clairement, déjà en pleine saison, il me manquait un peu de puissance, ce qui fait que je galérais un petit peu. Et à présent, forcément, je pêche un peu plus. Il faut que je m’y adapte. Au moins, Zürich m’a donné des indications pour Bruxelles, à savoir que sur la technique, je suis encore capable de faire de bons trucs. »
« Je suis face à des jeunes loups qui sont à bloc »
Le 3e des derniers Europe derrière le Suédois Duplantis et le Russe Morgunov, qui seront de ce Mémorial Van Damme, estime ainsi avoir « toujours une carte à jouer. Même si je suis face à des jeunes loups qui sont à bloc. C’est loin d’être gagné d’avance mais à aucun moment, je ne vais baisser les bras. Mon premier objectif, c’est de récupérer au maximum. Après… sauter sur la fatigue, ce ne sera ni la première, ni la dernière fois et j’ai déjà passé plus de 5,90 m dans cet état… »
Il est vrai aussi que la semaine passée, moins bien à Chorzow, il semblait régénéré à Anvers. Alors, pourquoi ne pas envisager, après un Zürich en deçà, un nouveau regain de forme à Bruxelles ? ■
LAVILLENIE. Face à forte adversité, pour aller chercher une 8e Diamond League, dans le cadre du Memorial Van Damme.