Au plus près de la conception des avions ou de la fusée Ariane
La centaine d’entreprises qui travaillent pour l’aéronautique en Auvergne balaie presque tous les champs du secteur. Illustrations.
On peut être une PME de dix employés et se faire un nom dans le modelage de cockpits de simulateurs de vol. C’est le cas de Seguy Frères, à Cournon, qui consacre une partie de son activité à cette niche.
Du côté de RJ Industries, à Lussat, les ingénieurs du bureau d’études ont eu la tête dans les étoiles, le temps de concevoir le système d’assemblage et soudage du réservoir de la future fusée Ariane 6. Un contrat de près de 30 millions d’euros et le plus gros de l’histoire de l’entreprise.
Aubert & Duval comme Constellium évoluent à des niveaux de contrats incomparables mais dans des sphères plus proches de nous, pour des aéronefs civils ou militaires. Ils réalisent des éléments ou matériaux amenés à voler, notamment des pièces de structure, alors que d’autres acteurs locaux contribuent aux études préalables à l’élaboration de pièces ou aux contrôles postproduction,
Alliances
Safran et NSE, dans l’Allier, oeuvrent, entre autres, sur les systèmes électroniques embarqués. Et quand l’entreprise Issoire Aviation, du groupe Rexiaa, conçoit et assemble ses propres appareils, elle passe alors de soustraitant à donneur d’ordre, faisant appel, elle aussi, à des compétences aéronautiques locales. Issoire Aviation produit les monomoteurs de la gamme APM, bouclant ainsi la boucle avec les aéronefs construits par Michelin lors de la Première Guerre.
Michelin, qui reste incontournable dans le secteur en termes d’innovation, sait aussi s’allier désormais. Avec Safran, le géant mondial a mis au point le premier pneu connecté pour avion, présenté au salon du Bourget 2017, vitrine mondiale du savoirfaire auvergnat. ■
MADE IN ISSOIRE. Les monomoteurs de la gamme APM sont conçus et réalisés chez Issoire Aviation, du groupe Rexiaa.