Dans le bassin issoirien, toutes les entreprises du secteur recrutent
« Lorsque l’on n’arrive pas à trouver, on préfère prendre des personnes novices et les former nous-mêmes ».
Dressé par Delphine Moniot, responsable RH de Rexiaa Groupe, le constat est partagé par toutes les entreprises de l’aéronautique du bassin issoirien : la maind’oeuvre, dont elles manquent toutes, est difficile à trouver. Et elles comptent bien sur le focus offert par la première Semaine de l’aéronautique, qui commence ce matin, à Issoire (lire cidessous), pour faire connaître leur activité et leurs demandes.
Motivation requise formation assurée
Le groupe Rexiaa emploie plus de 400 personnes. Actuellement, entre 10 et 20 postes sont à pourvoir sur Issoire, pour des postes de mouleurs ou ajusteurs. Des emplois destinés aux hommes autant qu’aux femmes et aux jeunes comme aux plus expérimentés. « L’âge n’est pas un frein, on embauche des personnes de 50 ou 55 ans », assure Delphine Moniot.
Le problème, pour les acteurs du secteur, c’est que les formations adaptées aux métiers n’existent pas forcément. Une situation qui peut offrir des opportunités aux novices intéressés. « Notre objectif est de trouver des personnes motivées, que nous formons à nos métiers », confirme Bruno Van Straaten, directeur des sites Aubert & Duval et Interforge, à Issoire. L’entreprise, qui emploie 2.500 personnes dans le PuydeDôme, à Issoire et aux Ancizes, recherche constamment des techniciens de maintenance ou d’usinage.
« Notre objectif est de trouver des personnes motivées »
Chez Constellium (1.650 salariés à Issoire), les nouvelles recrues sont également les bienvenues. « Nous avons 24 postes ouverts et nous prévoyons d’embaucher 40 personnes l’année prochaine », assure Philippe Hoffmann, directeur du site. Des opérateurs de production, mais aussi des agents de maintenance, voire des ingénieurs projet, sont notamment recherchés.
Mais là encore, pas de formations spécifiques. « C’est la compétence et l’apport humain que l’on valorise. On donne très vite des responsabilités mais nous sommes très exigeants car dans l’aéronautique, nous n’avons aucun droit à l’erreur », conclut l’industriel issoirien. ■
AUBERT & DUVAL. Sur Issoire ou aux Ancizes, des postes sont à pourvoir.