Pour eux, le jeu des grosses différences
■ Quatre clubs connaissent un début de saison aux antipodes du dernier exercice
Pour certains clubs, le début de saison ne correspond pas du tout à la précédente. Lens et Niort ne s’en plaignent pas. Au contraire de l’AC Ajaccio ou du Red Star. ■ Lens, enfin à la hauteur de ses ambitions. La victoire contre Sochaux (20), samedi, n’a pas seulement permis aux Lensois de rectifier le tir après la défaite à Metz, deux semaines plus tôt. Elle a aussi donné l’occasion aux hommes de Philippe Montanier de signer leur plus belle prestation. « On veut voir ce genre de match tous les weekends », analysait d’ailleurs le milieu Walid Mesloub.
Les nombreux supporters lensois aussi, eux qui rongent leur frein depuis trop longtemps en L2. Après une saison plombée par un départ catastrophique (sept défaites de rang), les Nordistes font presque l’exact inverse, avec cinq victoires en six matchs. Pour se poser déjà en candidats très crédibles à la montée. Et justifier le choix de Leca, Tahrat, Gomis ou l’ancien Clermontois Centonze, de rejoindre un club enfin à la hauteur.
L’ACA, sacré contraste
■ AC Ajaccio, difficile digestion. Le 00, à domicile, contre un Paris FC réduit à dix en fin de match, n’a pas rassuré Olivier Pantaloni, vendredi. « Il faudrait être inconscient pour ne pas être inquiet », a reconnu l’entraîneur ajaccien. Pour lui et son équipe, le contraste est saisissant. Le troisième et barragiste, finalement maintenu en Ligue 2 par le TFC, a l’air de ne pas s’être remis de cet échec. Les départs de Leca, Maazou, Selemani ou Sainati ne semblent pas digérés, et l’efficacité offensive des Ajacciens a disparu, avec seulement quatre buts inscrits. Pour le moment, l’ACA est toujours barragiste, mais pour le National 1 (18e).
■ Niort, changement d’ambiance. Comme à Lens, le changement a du (très) bon chez les Chamois. Après une fin de saison compliquée, marquée par le licenciement de Denis Renaud et une quinzième place, les Niortais ont retrouvé des couleurs sous les ordres de Patrice Lair. Emmené par Ande Dona Ndoh, désormais meilleur buteur de l’histoire du club (52 buts, dont quatre cette saison), le club retrouve un classement (5e) auquel il n’était plus habitué en Ligue 2. Et tout ça malgré les départs de cadres comme Roye, Dembelé ou encore Choplin.
■ Red Star, changement de décor. Il y a une différence de niveau, déjà, pour les hommes de Régis Brouard. 19es, les Franciliens retrouvent pourtant la Ligue 2 comme ils l’avaient quittée, en fond de cale. Mais pour les champions de National 1, la dynamique n’est clairement pas la même, au point de présenter le plus mauvais bilan des trois promus. Encore un revers, et les partenaires de Nicolas Douchez et Clément Chantôme totaliseront – déjà – autant de défaites que la saison passée. ■
SANG ET OR. Les supporters lensois (ici à Orléans, lors de la 1re journée) retrouvent le sourire en ce début de saison réussi.