« Des rendements nettement supérieurs à la saison dernière »
Une chose est sûre : l’année 2018 sera meilleure que la précédente. La Fédération viticole du Puy-deDôme table sur une récolte de 15.000 hectolitres de production, loin, très loin devant les 8.400 hectolitres de 2017.
« Cela fait plus de cinq ans que l’on n’a pas fait de vraie bonne récolte, avoue Camille Buissière, de la Fédération viticole du PuydeDôme. L’an dernier a été catastrophique avec 8.400 hectolitres de production sur 351 hectares de surface AOC et IGP, soit un rendement d’un peu moins de 24 hectolitres à l’hectare. » Pour 2018, la récolte devrait au moins atteindre la moyenne avec 13.000 hectoli tres. « On peut même faire une très belle récolte autour des 15.000 hectolitres avec un rendement autour de 40 à 45 hectolitres à l’hectare, poursuitelle. S’il est encore trop tôt pour le dire, nous avons obtenu une augmentation du rendement par l’Institut national de l’origine et de la qualité (INAO) pour 2018, qui permet de passer de 55 à 60 hectolitres à l’hectare pour le générique et de 52 à 58 hectolitres pour les crus. »
Pour Benoît Montel, vigneron dans le secteur de Châteaugay, le rendement est très bon. « Mis à part pour le Madargue qui a pris la grêle et où j’ai 40 % de production en moins, on devrait tourner entre 45 et 48 hectoli tres par hectare. » Même constat pour Etienne Rachez, oenologue à la cave Desprat SaintVerny. « Le rendement va être dans les standards de l’appellation autour de 50 hectolitres à l’hectare mais avec une très grande disparité entre le nord à Riom et le sud à Boudes. »
Dans le sud, Yvan Bernard, vigneron à Montpeyroux, est plus mesuré. « Normalement, on devrait revenir sur des chiffres normaux en dépassant les 40 hectolitres à l’hectare, chiffretil. Ce qui n’est pas énorme, c’est le rendement moyen de l’appellation. Au moins, on fera ces chiffreslà. » ■
QUANTITÉ. Après la récolte, des tonnes de raisins sont triées.