Rentrée vigilante des agriculteurs
■ FNSEA et Jeunes Agriculteurs se sont retrouvés à Bertignat
Décor de circonstance pour la FNSEA et le syndicat Jeunes Agriculteurs qui faisaient leur rentrée syndicale, hier, dans une étable du Gaec des Beaucerons, à Bertignat.
Si la rentrée scolaire s’est faite, jusquelà, sans grosse fausse note, celle des syndicats agricoles FNSEA 63 et Jeunes Agriculteurs, en revanche, s’est opéré non sans quelques dissonances. Non pas entre eux, mais visàvis de l’État d’abord et des promesses faites aux lendemains des États généraux de l’alimentation souhaités par Emmanuel Macron.
Une initiative visant à mettre en choeur toutes les composantes du secteur afin qu’ensemble ils conviennent d’un prix décent pour les producteurs et établissent des relations commerciales équilibrées.
« Une marche dans le bon sens, et une note d’espoir pour les producteurs, qui, aujourd’hui, semble vouée à des demimesures laissant soin aux organismes interprofessionnels de trouver l’accord parfait entre eux », commente David Chauve, président de la FNSEA 63. « Un facile renvoi de chacun à ses études » de l’avis de certains militants pour qui la convergence des intérêts et des points de vue est plus qu’hypothétique tant les filières agricoles ont des contraintes et des charges spécifiques que l’on soit éleveur de bovins ou d’ovins, producteurs céréaliers, maraîchers ou laitiers… »
De là à en appeler à plus de visibilité dans le processus et à un vrai chef d’orchestre pour mettre tout cela à portée afin de garantir à l’agriculture une stabilité économique et des moyens de trésorerie à même de faire face aux aléas, notamment climatiques, comme ceux qu’elle rencontre aujourd’hui.
Le sanglier en ligne de mire
Car, de sécheresse, il a bien entendu été question et, là, ils n’ont pu que lever les yeux au ciel espérant qu’une manne « céleste » ou la pluie viennent étancher leurs besoins, disparates, là encore, en fonction de leur situation.
Mais, au final, c’est un animal qui a suscité les plus vives réactions. Un sanglier autour duquel il est peu probable qu’agriculteurs et chasseurs s’as soient de sitôt à la même table si ce n’est autour d’une soupe à la grimace. Les uns reprochant aux autres d’encourager l’élevage d’un « cheptel » dont la population a été multipliée par sept en vingtcinq ans, causant dans les exploitations agricoles des dommages évalués aujourd’hui à plusieurs dizaines de millions d’euros. Aussi les deux syndicats appellentils à une véritable régulation afin que l’objet de loisirs des uns ne détruise pas l’activité professionnelle des autres… Le ton est donc donné. ■
ASSEMBLÉE. Christian Chauve (premier à gauche), président de la FNSEA 63, et Baptiste Arnaud, président des JA 63 (troisième à gauche) ont fait un tour d’horizon des questions agricoles toujours en suspens à l’heure de cette rentrée.