De solides racines pour l’activité bois
La Société des bois de la Xaintrie et la SARL Leyge poursuivent leur développement en innovant
La Société des bois de la Xaintrie et la SARL Leyge, structures spécialisées dans le sciage et la fabrication de palettes à Hautefage, en Corrèze, continuent à miser sur l’innovation pour se développer et se diversifier.
Modestement installées dans un creux de campagne, les deux sociétés dirigées par Marc Leyge n’en oublient pas pour autant d’aller de l’avant et de miser sur l’ambition et l’innovation. Fondée en 1938, la scierie Leyge a su prospérer de père en fils et s’adosser une nouvelle société porteuse à partir de 1985, la Société des bois de la Xaintrie, spécialisée dans la fabrication de palettes de bois. « Ici, près d’Argentat, on a l’avantage d’être à la proximité de deux autres grandes régions : RhôneAlpesAuvergne, mais aussi de l’Occitanie », estime Marc Leyge.
Anticiper la demande
A l’occasion de la récente visite du président de la région Nouvelle Aquitaine, laquelle a apporté son soutien à ses deux sociétés, le responsable évoquait un choix porteur : « La fabrication de palettes a bien fonctionné dès le début, mais depuis deux ans, les ventes ont encore augmenté. »
La raison, notamment, d’une diversification de la clientèle, explique le responsable, qui indique vendre désormais non plus seulement à un secteur unique mais à une vingtaine de clients dans ceux de l’automobile, de la chimie, du bâtiment ou encore de l’agroalimentaire. La raison, également, d’une capacité à renouveler l’outil de production et à innover. Depuis cette année, l’unité de fabrication de palettes a consenti à dé penser 700.000 €, comprenant notamment la poursuite du développement de l’outil d’assemblage des palettes, le remplacement de la cloueuse permettant le passage de plus grandes palettes ou encore l’acquisition d’un nouveau séchoir. « Nous avons de plus en plus de demandes depuis que nous proposons la norme “NIMP15”. Il s’agit d’un traitement par la chaleur pour enlever les maladies et les insectes nuisibles du bois. Cette norme ouvre clairement des marchés à l’exportation. »
Adapter l’outil de production
Sur la partie scierie, et après 2,5 M€ d’investissements réalisés entre 2009 et 2014, 1,5 M€ ont à nouveau été dédiés à des changements d’outils pour davantage optimiser les performances. « Là aussi, nous avons souhaité optimiser la matière et déve loppé l’outil de transformation des bois ronds. Une multilames a entre autres choses été installée pour améliorer le rendement. Avec l’augmentation du prix de la matière première, c’est un paramètre important », souligne Marc Leyge.
Seul bémol, internet : « on espère une solution rapide, car même par satellite, la réception internet est quasi nulle ici et freine le développement de nos deux structures. » ■
SAVOIR-FAIRE. « Nous faisons partie de ces entreprises rurales avec un savoir-faire qu’on ne peut pas délocaliser. »