Le Passeur : 5 ans de succès sur le Trieux
Au printemps prochain, Sébastien et Véronique Peillet fêteront les cinq ans du Passeur du Trieux. L’occasion pour le propriétaire, depuis le hangar où le bateau est mis à sec pour sa rénovation, de revenir sur une belle aventure et sur le parcours d’une entreprise qui, succès aidant, devrait voguer encore longtemps…
Cinq ans déjà que le Passeur du Trieux sillonne les méandres du fleuve côtier entre la « petite Venise » des Côtes-d’Armor, son port d’attache, en passant par Lézardrieux jusqu’à Bréhat.
Cinq ans que la gracieuse silhouette verte et blanche, désormais partie intégrante de notre paysage, emmène touristes et locaux à la (re) découverte des richesses en bord de rivière et de fleuve côtier du Goëlo.
10 000 passagers par saison
Pour la cinquième saison de la nouvelle vie de l’ancien chalutier, devenu un temps bateau-bus du port de La Rochelle à l’instar de son frère jumeau qui l’a rejoint en 2016, le Passeur du Trieux se refait une beauté dans un hangar de l’entreprise Dauphin, sur le port.
Et c’est le patron du navire, Sébastien Peillet, qui est à la manoeuvre. L’occasion aussi pour celui-ci d’établir un bilan de ces cinq années d’une bien belle aventure.
D’abord, il y a les chiffres. « De 36 personnes en moyenne embarquées chaque jour la première année sur deux circuits, aujourd’hui, sur nos quatre parcours proposés, on en compte environ une centaine. Soit pour 2016 et 2017, pas moins de 10 000 passagers par saison ». Du coup, si en mars 2013, pour lancer la première saison, 2 000 dépliants ont été distribués, en 2017, ce sont plus de 50 000 que Sébastien et son épouse Véronique ont dû faire imprimer.
D’autant plus qu’avec le second bateau, Le Passeur an Trev, le couple a pu développer les sorties en groupe : familles, associations, clubs…. Et Sébastien de préciser que grâce aux réservations via Internet et au partenariat avec l’office de tourisme de Guingamp - Baie de Paimpol, la collaboration avec les autocaristes tend de plus en plus à se développer tout comme l’offre de circuits « clefs en main ». Du coup, le minibus de neuf places des débuts a dû être remplacé par un bus plus adapté de 40 sièges.
Dix fois par an
Une belle évolution qui vient confirmer la certitude qui anime le chef d’entreprise depuis le début : « C’est un projet qui avait lieu d’exister ». D’ailleurs, aujourd’hui, qui pourrait en douter ? Sachant que dans le cadre de l’agrandissement du port de Lézardrieux, Sébastien annonce avoir déjà sollicité un bureau dans l’enceinte de la future capitainerie.
Et si l’entreprise s’inscrit dans l’économie du tourisme, il tient à remercier tous les locaux clients de ses bateaux : « autant que de touristes, certains habitués venant jusqu’à dix fois par an ! ». Une reconnaissance des gens du pays dont le marin n’est pas peu fier !
Un succès qui s’explique notamment, outre le charme incomparable de ces bateaux traditionnels, par un accueil à bord convivial et personnalisé ainsi que, dixit Sébastien : « Un programme de navigation en eaux douces rassurant pour les passagers, surtout pour ceux qui n’ont pas le pied marin, avec cette facilité de pouvoir rapidement, en cas d’intempéries, se mettre à l’abri. »
Tadornes, phoques…
Une autre des raisons et pas des moindres : permettre aux passagers de s’immiscer de manière assez discrète au plus près de la nature sauvage, permettant d’assister à de beaux spectacles comme dernièrement, comme le relate le marin : « le retour des tadornes vers l’Île à bois ou ce phoque au pied du Phare de la croix ».
Des voyages en mer, en « terre » plus ou moins connue, sources aussi de rencontres impromptues. Et Sébastien de relater ce jour où il eut la surprise de recevoir, à bord, Joël Texier, le marin qui avait fait construire les deux unités à La Rochelle, Le Passeur du Trieux en 1980 , Le Passeur an Trev en 1985, lui rapportant par là même tous les plans des bateaux.
Un instant émouvant avec les passagers comme témoins, surtout quand, la larme à l’oeil, l’ancien propriétaire pris la barre du Passeur.
Ou cette autre fois où il céda à l’insistante d’une dame désirant s’arrêter sous le pont de Lézardrieux. Une lettre, quinze jours plus tard, signée de la petite fille de Gaston Leinekugel Le Cocq, l’ingénieur français qui a conçu le pont, le remerciait chaleureusement.
« Ça ne s’arrête jamais »
Des rencontres, des instants précieux qui ne font que renforcer la passion que le couple Peillet a mis dans cette aventure.
Et même si la transition de marin à chef d’entreprise a pu être difficile avec ce gros travail de gestion d’une société : « Ca ne s’arrête jamais, ne pas être en mer n’est pas synonyme de vacances », Sébastien reste des plus enthousiastes : « « Ni Véro ni moi n’avons de regrets. Bien au contraire, c’est une belle aventure humaine, un perpétuel épanouissement ! ».
Les balades sur le Trieux continuent cette année jusqu’au 18 novembre. Plus d’informations au 06 21 07 30 72 et sur www.lepasseurdutrieux.com (réservation en ligne de juin à septembre).
Certains habitués viennent jusqu’à dix fois par an !