L’épicerie est à vendre
Rouvert en mai 2012 après six mois de fermeture, l’Epicerie de SaintClet est en vente. Une décision motivée, selon la commerçante, par des problèmes de stationnement.
« Vend épicerie de village 409 m² dont 120 m² de surface commerciale. Produits locaux, dépôt de pains-pâtisseries, gaz, alimentation, boucherie, fruits et légumes, dépôt de fleurs… » Voici l’annonce que l’on peut lire en ce moment sur Le Bon Coin, dans la rubrique commerce, à Saint-Clet.
Un bel outil de travail
« C’est dommage, j’avais un bel outil de travail ! » regrette la commerçante qui a donc pris la décision de vendre son fonds de commerce qu’elle tenait au centre-bourg de SaintClet depuis cinq ans et demi. « Une belle surface lumineuse, un large choix en épicerie, comme en produits frais, avec une offre de produits locaux et même petit un rayon bio ».
En octobre 2016, Laetitia Daniel est informée des travaux de rénovation du bourg. « Presque un an de galère même si j’avais anticipé sur la perte à gagner, avec une trésorerie suffisante pour pouvoir tenir onze ou douze mois. Je me disais : en juillet août, les travaux finis, l’activité va repartir comme avant ».
C’était sans compter sur ce qui est devenu, selon elle, un problème pour son activité : le manque de place de stationnement. Elle s’explique : « Avant les travaux, l’esplanade du bourg, juste en face, disposait d’une quinzaine de places où ma clientèle, une grande part de personnes âgées, pouvait se garer. À la veille des travaux, j’ai évoqué le sujet avec le maire lui demandant simplement de pouvoir disposer de trois places réservées, même du type « arrêt minute », donc une pour personne handicapée ».
La mairie propriétaire
« Une requête à laquelle le maire semblait sensible », relate Laetitia Daniel, l’élu affichant sa volonté de « valoriser le commerce local ».
Disposant après travaux de cinq places à proximité immédiate, elle affirme entendre de la bouche de certains clients : « On ne pouvait pas s’arrêter, le parking était plein ! ». Un manque à gagner préjudiciable aux dires de la commerçante et ce sentiment d’absence de soutien de la municipalité.
Un comportement qu’elle dit comprendre d’autant moins que les murs appartiennent à la mairie. Et si elle reconnaît aisément que, suite à ses travaux, le bourg s’est embelli, elle aurait juste souhaité « pouvoir bénéficier du même type de places réservées que l’on trouve désormais devant la poste ou la mairie ».
Aujourd’hui Laetitia Daniel avouant avoir perdu cet entrain de venir travailler tout en se montrant reconnaissante envers ce qu’elle nomme affectueusement « mes petits clients fidèles ».