Les policiers municipaux équipés de caméras
Désormais, la police municipale sera dotée de caméras lorsqu’elle patrouillera. L’appareil est accroché sur la poitrine des agents qui auront la possibilité de l’allumer dans certains cas. « Elle ne filmera pas en permanence, seulement si une situation est conflictuelle et problématique » indique Cédric Hervé, chef de la police municipale. L’administré sera prévenu par l’agent et pourra constater qu’un voyant rouge clignote sur l’appareil.
Pour Rafaël Clofent, élu référent à la sécurité : « il s’agit surtout d’un système dissuasif destiné à freiner le comportement agressif de certaines personnes ». Les images serviront alors de preuve, le cas échéant, au procureur de la République s’il en fait la demande.
Outrages et déontologie
Les situations les plus fréquentes concernent des outrages à agents mais Rafaël Clofent évoque aussi « les personnes qui, en état d’ébriété ont un certain comportement, ne contrôlent plus leurs paroles ou gestes puis nient lorsqu’elles ont retrouvé leurs esprits. Il est fréquent que je reçoive ce type de doléances de personnes de bonne foi ».
Pour Cédric Hervé, l’inverse est également vrai : « C’est également un gage de qualité et de déontologie du service public car on entend aussi ce qui est dit par les agents ».
Depuis deux ans, la gendarmerie est équipée du même dispositif qui ne se met pas en place sans précautions.
Ainsi, un décret préfectoral est nécessaire pour autoriser cet équipement ainsi qu’une déclaration à la CNIL (Commission Nationale Informatique et Libertés).
Les seules personnes autorisées à visionner les films sont le maire, l’élu à la sécurité et le procureur. Les vidéos sont conservées six mois maximum.
Dans les Côtes d’Armor seules Plédran, Lamballe, Loudéac et saint-Brieuc sont dotées d’un tel dispositif qui est pour Rafaël Clofent « avant tout un outil d’aide à l’apaisement ».