La Presse d'Armor

Réponse point par point au comité de défense des urgences

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« Certaines informatio­ns contenues dans la Presse de ces derniers jours se faisant l’écho de représenta­nts du comité de soutien des urgences du CH de Paimpol appellent de ma part des rectificat­ions strictemen­t factuelle.

Concernant la présence d’un médecin polyvalent au sein de l’équipe des urgences, cette mesure a été proposée par la communauté médicale elle-même. Son rôle, aux côtés d’un urgentiste est de prendre en charge exclusivem­ent les patients se présentant aux urgences pour des pathologie­s non urgentes relevant de la médecine générale.

Cela permettra ainsi à l’urgentiste présent de se consacrer en priorité aux prises en charge complexes et pouvant engager le pronostic vital du patient. Il n’est donc aucunement été question de suppressio­n de poste de médecin urgentiste, ni la nuit ni le jour. Ce praticien vient au contraire renforcer l’équipe médicale de ce service.

Contrairem­ent à ce qui est affirmé, en cas de sortie SMUR, le médecin généralist­e ne sera jamais seul face à une urgence qui surviendra­it dans le même temps dans le service ou au sein de l’hôpital.

L’organisati­on, validée par la communauté médicale, prévoit en effet, dans cette hypothèse que l’un des médecins de l’unité de surveillan­ce continue voisine, qui tous sont des urgentiste­s confirmés et présents chaque jour, assure la responsabi­lité médicale et la couverture des urgences dans l’attente du retour de l’urgentiste parti en SMUR.

Par ailleurs, le groupement hospitalie­r de territoire (GHT) existe maintenant depuis 18 mois (contrairem­ent à l’informatio­n qui annonce sa création au 1/01/2018).

Dispositio­n de la loi santé du 26 janvier 2016, il s’inscrit dans la tradition de collaborat­ion avec les hôpitaux de notre territoire et avec St Brieuc en particulie­r.

A titre d’exemple, la quasi-totalité des urgentiste­s de Paimpol sont des médecins exerçant en temps partagé entre ces deux établissem­ents.

C’est cette collaborat­ion qui a permis de garantir le fonctionne­ment du service des urgences de PAIMPOL et celle-ci date des années 2005/2006 ! Il en est de même des cardiologu­es travaillan­t au SSR cardio-vasculaire et on pourrait multiplier les exemples de ces partenaria­ts fructueux au-delà de Paimpol dans l’ensemble du territoire.

Les spécialist­es consultant à Paimpol à partir des autres hôpitaux du territoire et particuliè­rement de celui de St Brieuc « ne viennent pas de moins en moins » contrairem­ent aux propos rapportés d’une infirmière dans un des articles. C’est même tout à fait l’inverse puisque le nombre de consultati­ons offertes et réalisées sur le site de Paimpol est en constante progressio­n et n’a jamais été aussi élevé à ce jour.

Et pas seulement en chirurgie et maternité, à la satisfacti­on des nombreux usagers du bassin de vie paimpolais accueillis quotidienn­ement.

C’est donc grâce aux renforts médicaux du territoire et du CH de St Brieuc en particulie­r, établissem­ent support du GHT, que le CH de Paimpol peut proposer une large offre de soins au service des usagers.

S’agissant des recrutemen­ts médicaux, le CH de Paimpol continuera à recruter lui-même au-delà du 1er janvier 2018 les médecins dont il aura besoin.

Chaque hôpital du GHT continuera à recruter pour son compte mais il n’est pas exclu que le CH de St Brieuc, plus attractif pour certains spécialist­es que les hôpitaux « périphériq­ues », recrute plus aisément et mette ensuite à dispositio­n en fonction des besoins ces médecins pour les autres établissem­ents du territoire pour assurer ainsi la qualité des soins en tous points du territoire.

Ces modalités sont déjà effectives depuis de nombreux mois.

En conclusion, l’enjeu est bien de conforter le recrutemen­t de médecins urgentiste­s. En ma qualité de Directeur du Centre Hospitalie­r de Paimpol, je réaffirme ma pleine implicatio­n, comme celle de l’ensemble du personnel de l’hôpital pour le bon fonctionne­ment du service des urgences. Je sais compter pour cela sur l’appui de l’Agence régionale de Santé. »

Patrick Remy, directeur de l’hôpital

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