Projet Super U : Antoine Biron monte au créneau
40 minutes pour la session de novembre, 1h10 pour celle de décembre, les séances du conseil municipal n’en finissent plus d’être courtes… La dernière du mardi 19 décembre aura néanmoins été animée, en son début, par une déclaration d’Antoine Biron.
Cette fois-ci, les conseillers de la minorité étaient là. Et on pouvait compter une douzaine d’absents, tous ayant néanmoins établi des procurations. Devant un public plus clairsemé que d’habitude, Antoine Biron a demandé la parole en tout début de séance pour faire une déclaration, en réaction à un article paru dans La Presse d’Armor, mercredi 13 décembre et intitulé « Commerces : ça bouge… ». Sa prise de position visait plutôt à affirmer sa détermination contre le projet de transfert et d’extension du Super U aux Villes Robert.
« Vous ne connaissez pas vos chiffres »
Après avoir rappelé « les conséquences désastreuses de la grande distribution sur l’économie locale », il a tenu à se référer aux prises de position des deux maires délégués Laurent Honoré et Gérard Losq. Au premier, il a rappelé que « l’économie est une science qui cherche à obtenir la meilleure répartition des richesses dans le temps et dans l’espace ». A Gérard Losq, il a reproché sa phrase sur la création d’une vingtaine ou d’une trentaine d’emplois par l’éventuel nouveau Super U, indiquant : « Vous ne connaissez pas vos chiffres, ce qui m’étonne vu l’implication étonnante que vous mettez à défendre ce projet privé sur ce bien public, soit les chiffres annoncés par Monsieur Salmon […] sont faux et des actions en justice doivent être envisagées ».
Il a donné des chiffres, indiquant qu’avant même le doublement de la surface du Super U, il y a sur le territoire 900 m2 de surfaces commerciale pour 1 000 habitants contre 300 au niveau national, précisant que 90 % des commerçants du sud Goëlo avaient signé une pétition contre ce projet.
Aucun autre élu ne s’est exprimé suite à cette prise de parole.
La minorité ne prend pas part aux votes
La séance de novembre avait été marquée par l’absence d’élus de la minorité. Cette fois-ci, ils étaient présents et ont tenu à faire des déclarations mais sans prendre part aux votes, considérant que la décision du tribunal administratif du 15 juin 2017 prononçant la défusion à compter du 31 octobre n’est pas respectée : « Ignorant le jugement du 15 juin, vous avez demandé au préfet de prendre un arrêté pour poursuivre la commune nouvelle au-delà de la date du 31 octobre fixée par le tribunal, faisant ainsi le choix d’un nouveau passage en force ».
Le maire ayant sollicité l’autorisation du conseil pour ester en justice afin de défendre les intérêts de la commune devant les juridictions administratives (NDLR : suite aux requêtes de l’association « SOS Mariage forcé »), les conseillers de la minorité ont voté contre cette délibération.
Ils ont enfin émis des réserves quant à la légalité des délibérations prises depuis le 31 octobre dernier, puisque pour eux « la commune nouvelle ne repose que sur un arrêté préfectoral qui va à l’encontre des décisions de justice mais également de la volonté des citoyens ».