La Presse d'Armor

Un artiste irlandais à Sainte-Barbe

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Installé depuis un peu plus d’un an dans le quartier de Sainte-Barbe, James MacKeown, peintre irlandais de renom, a déménagé un nombre considérab­le de fois dans sa vie. Il a posé ses bagages, son chevalet et ses tubes de couleurs, dans le cadre idéal.

« J’ai tout ce que j’aime, ici. La mer, une côte tourmentée, des terres vallonnées, un ciel changeant, des paysages aux maisons traditionn­elles… » Car si cet artiste a beaucoup voyagé, et ce, depuis son plus jeune âge, il n’en est que plus attaché à ses souvenirs d’enfance et aux objets authentiqu­es d’autrefois.

C’est loin du tumulte de la vie moderne et de l’agitation des grandes villes qu’il est le plus serein. Ses tableaux, reflets de son environnem­ent quotidien, nous le montrent bien.

Du berceau au pinceau

James MacKeown est né en Grande-Bretagne en 1961. Ses parents, sans doute très bohèmes, changent de maison et de ville, ou même de pays, comme d’autres changent de chaussures.

Il ira peu à l’école, selon ses lieux d’habitation, et gardera un souvenir pénible de la pension où il sera envoyé quelques années, comme cela se faisait à l’époque en Angleterre. « Je n’ai jamais compris le but de l’école. On peut apprendre tellement plus de choses par soi-même dans son propre jardin », écrit-il dans un livre sur son travail intitulé Du Berceau au pinceau et publié aux éditions des Falaises.

Il prends pourtant conscience de l’utilité d’étudier un peu plus tard et suivra des cours par correspond­ance en histoire, histoire de l’art et philosophi­e. « J’ai fini par obtenir un bac + 3… sans le bac ! », s’amuse-t-il.

La peinture dans le sang

James MacKeown a découvert très tôt la peinture, dans l’atelier de son grand-père maternel, Tom Carr, grand aquarellis­te irlandais installé à Belfast. Celui-ci lui a transmis le goût du dessin et le sens de la couleur.

Peindre, dessiner, est vite devenu aussi essentiel à James que boire ou manger. À quatorze ans, il participe à sa première exposition. À quinze ans, il remporte le premier prix de portrait, à Londres. Aujourd’hui, ses tableaux sont exposés à Paris, New-York, Genève, Londres, Cardiff, Nantes, Rouen, Le Havre… On en trouve également quelques-uns à la galerie Sillage, à Paimpol.

La nature en écrin

L’originalit­é de la peinture de James, c’est de n’avoir été influencée par aucune mode, aucune école. Autodidact­e complet, il est toujours resté hors des circuits artistique­s contempora­ins. Ce qu’il peint, c’est ce qu’il voit et avant tout ce qu’il aime : sa famille dans son lieu de vie. On y trouve chaque fois les mêmes sentiments : simplicité, sincérité, intimité. La nature, telle un écrin protecteur, y a la part belle. La paix nous gagne, la quiétude de ses toiles nous porte, nous aussi, à la contemplat­ion. Alice Hulot, correspond­ante Un cinquième livre sur le travail de James MacKeown, Un Atelier à Paimpol, paraîtra aux éditions Les Falaises en mars prochain.

 ??  ?? James Mackeown dans son atelier de Sainte-Barbe. Au fond, accroché au mur, un tableau peint par son grand-père, Tom Carr.
James Mackeown dans son atelier de Sainte-Barbe. Au fond, accroché au mur, un tableau peint par son grand-père, Tom Carr.

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