Ce coach sportif au grand coeur va porter la flamme olympique
Connu des trailers et des triathlètes, il est aussi engagé dans le handisport, notamment auprès des enfants. David Le Mercier est l’un des porteurs de la flamme olympique.
amedi 1er juin, David Le Mercier, coach sportif à Langueux, courra l’étape de l’Illeet-Vilaine la flamme olympique à la main. Un rêve, qu’il n’avait même pas osé faire, se réalise. « Quand j’ai reçu le mail, »vous avez été retenu pour être relayeur de la flamme olympique« , j’ai cru que c’était un fake. »
Si la surprise est grande, c’est que David n’est pas à l’initiative de sa candidature.
SCandidature surprise
Du fait de son activité et de son engagement auprès des jeunes sportifs porteurs de handicaps, le bonhomme est très suivi sur les réseaux sous le blason de Sapajou, le nom donné à sa société de coaching. Il reçoit un jour le message d’une copine de lycée, Anne-Cécile, « que je n’avais pas vue depuis 10 ans », mais qui le suit sur les réseaux. Elle travaille aujourd’hui au ministère des Finances. « Elle me disait qu’elle m’avait coopté pour être porteur de la flamme olympique. Qu’elle avait écrit 10 lignes sur moi et sur toutes les valeurs de Sapajou, est-ce que je validais. »
David Le Mercier est un sportif aguerri auquel de nombreux athlètes locaux viennent confier leur préparation physique.
« Je coache des coureurs ou des triathlètes chevronnés, mais j’accompagne aussi beaucoup de monde en sport santé. Sapajou est ouvert à tous les publics. »
Avec les enfants polyhandicapés
Ce qui différencie David des autres coaches sportifs, c’est qu’il a fait du handisport et du sport adapté une spécialité.
C’est un magicien, particulièrement auprès de jeunes pousses du sport local. Actuellement, il travaille par exemple avec Zia Le Helley, double championne de France Handisport de natation.
Elle vise d’ailleurs sa qualification pour les JO de Paris. « J’adore les gamins, leur énergie. Et je kiffe les personnes en situation de handicap, leur humour, leur niaque. J’ai adoré le film de Toutes nos forces. »
Un scénario qui a inspiré le coach qui participe régulièrement aux triathlons locaux en binôme avec des enfants polyhandicapés.
Des images fortes
Si les moins initiés ne connaissent pas le nom de David
Le Mercier, tout le monde connaît le gars qui nage des centaines de mètres au triathlon du Val-André en traînant son gamin sur un radeau pneumatique.
Tout le monde connaît le gars qui court derrière un fauteuil d’où se lève un môme vacillant, mais rayonnant lorsqu’il faut passer la ligne d’arrivée sur la digue face à la mer.
Des images pleines d’humanité qui participent à la renommée du triathlon local. Qui forcent le respect, font dresser les poils sur la peau et mouillent les yeux de ceux qui les vivent en live.
Les valeurs de l’olympisme
Et David enfonce le clou : « J’ai toujours préféré faire gagner les autres que gagner moi-même ».
Une punchline en écho à celle du baron de Coubertin : « L’important, c’est de participer ». Une déclaration devenue la devise des Jeux olympiques.
David était forcément tout désigné, même s’il n’y avait pas pensé, pour porter la flamme et incarner les valeurs de l’olympisme : l’excellence, le respect et l’amitié. « Merci Anne-Cécile pour ta clairvoyance ! »