Vitrail contemporain : Cécile Kauffmann ouvre son atelier au public
Sa lumière intérieure s’exalte dans ses oeuvres que vous pourrez aussi découvrir lors de l’exposition Talents de Lanloup les 11 et 12 mai à la chapelle Sainte Colombe.
Formée à l’école des Arts et techniques du verre à Paris, vitrailliste depuis ses 17 ans, Cécile Kauffmann a découvert la Bretagne grâce à des co-apprenants : « Je me suis promis de venir y vivre car c’est juste magnifique, sauvage et tranquille. »
Promesse tenue car après un passage au Merzer, elle a emménagé dans sa nouvelle maison lanloupaise où, après de nombreux travaux, elle ouvre au public (sur rendez-vous) les 70 mètres carrés d’atelier et un petit show-room.
De Paris au Tibet
Après avoir travaillé chez des maitre-verriers à Paris, elle voyage pendant une dizaine d’années, principalement au Tibet, en Inde, en Chine et est ordonnée nonne bouddhiste.
L’isolement, la méditation, l’étude des textes, la philosophie ont une place prépondérante dans sa vie d’alors.
Elle s’interroge sur la mort, ses manifestations, le sens de la vie et réfléchit autrement, avec des formes et des couleurs.
La lumière est essentielle à la vie affirme-t-elle. A sa vie, à son art : « Je suis toujours à la recherche de cette lumière que je voudrais matérialiser pour la transmettre. »
Ses expériences et réflexions spirituelles s’expriment, se prolongent dans la création.
« La lumière offre une atmosphère »
Inspirée par l’artiste Fabienne Verdier, encouragée par Laurent Botrel, maître-verrier à SaintBrieuc, elle ouvre son atelier. « J’ai le souhait de ne plus reproduire, je me suis trouvée en création, j’ai envie d’approfondir et de continuer. J’adore le vitrail contemporain car il a toute sa place dans l’architecture actuelle, la lumière offre une atmosphère. »
Des mobiles enfantins, vitraux sur socles de bois,... aux séparations de pièces ou grands projets (hall d’entreprise-propriété de prestige), toutes ses créations appellent à ressentir les couleurs plutôt qu’à les regarder !
Dextérité et force
Mais que l’on ne si trompe pas, si l’oeuvre est subtile, elle nécessite dextérité et force. C’est pourquoi, ce métier est resté longtemps l’apanage des hommes avec un matériel très technique: pinces à détacher, à gruger (ôter les petits bouts de verre), couteaux, petit marteau, barres et ailes de plomb ; tables de coupe (de montage) lumineuse pour peindre, pour réaliser les maquettes et gabarits...
« Ce métier reste physique mais les femmes ont changé, elles s’autorisent à avoir cette confiance : faire un chantier ne leur fait plus peur ! »
■ Sur rendez-vous : Atelier Kauffmann Vitrail, 1 Kergistin à Lanloup. Tél. : 06 63 99 17 97 ; courriel : atelierkauffmann@gmail.com ou sur Facebook kauffmann-cécile