Un projet de résidence senior à construire avec et pour les aînés
La mairie a acheté un terrain de 1000 m2 pour bâtir un projet de logement senior. Pour connaître les attentes de ses aînés, elle a fait appel à des étudiants de l’Institut régional d’administration (IRA) de Nantes, chargés de les sonder et de proposer des
«
Ma maison est trop grande, avec trop de travaux, je ne me s’en plus capable de tout faire, souffle Michèle, 78 ans. J’aimerais bien trouver une maison plus petite sur la commune ou pas très loin. Mais ce n’est pas facile ».
Pour Michèle, 85 ans, par contre, « hors de question de bouger » même si sa demeure est vaste et son jardin trop grand. À ses côtés, Anne-Marie, 74 ans, est moins formelle... Éloignée du bourg, elle peut aujourd’hui compter sur ses jeunes voisins bienveillants et n’est pas prête à quitter sa maison de toujours, mais « s’ils s’en vont... »
Toutes les trois, comme une vingtaine d’aînés de Pléguien, ont été auditionnés, le 17 avril, par cinq élèves de l’Institut régional d’administration (IRA) de Nantes.
Ces derniers ont été mandatés par la mairie pour connaître les attentes et les freins des habitants de 60 à 80 ans, visà-vis des habitats adaptés pour les seniors.
« Attachés à Pléguien »
« À Pléguien, comme ailleurs, dans un contexte très tendu du logement, on constate que beaucoup d’anciens sont propriétaires de grandes maisons avec un grand terrain. En vieillissant, la gestion de ces propriétés devient compliquée pour eux, observe le maire Philippe Le Goux. Ils sont en bonne santé, mais plus assez pour entretenir tout ça, et attachés à Pléguien. Notre idée est de leur proposer une solution intermédiaire, avant les structures médicalisées. »
La mairie a acheté, via l’Établissement foncier de Bretagne, un terrain de 1000 m2 au coeur du bourg, derrière la mairie, pour y bâtir un projet senior. Maisons individuelles jumelées, petits collectifs, grande colocation... aucune idée n’est encore arrêtée. « C’est tout l’objet du travail confié aux étudiants de l’IRA qui, en fonction des attentes des habitants, nous présenteront dans un mois le type d’habitat possible. On ne veut pas construire une coquille vide qui ne correspond pas aux attentes. »
Horizon 2026-2027
Ensuite, le conseil va décider d’un projet à monter avec plusieurs partenaires potentiels (bailleurs, etc.) avec l’objectif de démarrer le chantier choisi en 2026-2027.
Pour Pléguien, « cela peut être aussi les prémices d’une orientation plus générale sur le logement. Les maisons libérées par les plus anciens seront susceptibles d’accueillir de jeunes ménages qui peinent aujourd’hui à trouver un logement pour leur famille. La commune pourrait aussi se porter acquéreur de maisons avec terrain à urbaniser... » D’autant qu’avec la loi Zéro Artificialisation nette, les terrains à bâtir vont se raréfier.