DROIT DE RÉPONSE
À la suite de la chronique du professeur Ganascia ( La Recherche n° 528, p. 98), je tiens à préciser que j’ai toujours été favorable au principe de la vaccination, mais que je refuse l’infantilisation et la culpabilisation des parents avec l’extension de l’obligation vaccinale, et juge fondée la défiance de la moitié des Français envers les vaccins, à la suite des scandales sanitaires répétés, de l’épidémie de conflits d’intérêts entre les autorités sanitaires et l’industrie pharmaceutique, et de la capture scientifique du lobby pharmaceutique sur les régulateurs et sur l’expertise… Louis Pasteur affirmait : « Ayez le culte de l’esprit critique… sans lui, tout est caduc. » Comment par exemple peut-on affirmer que les sels d’aluminium comme adjuvants dans les vaccins n’ont aucun effet sur l’organisme, alors même que l’ANSM assure que des recherches sur d’éventuels effets neurotoxiques dus à leur présence nécessitent « des approfondissements » ? L’enjeu qui doit nous animer est de restaurer la confiance en instaurant la transparence sur la balance bénéfices/risques de chaque vaccin, en purgeant les agences sanitaires des liens d’intérêts sapant l’intérêt général, en créant un pôle d’expertise indépendant, en mettant sur le marché des vaccins sans adjuvants aluminiques… La responsabilisation des parents, la transparence de l’information et la liberté de choix thérapeutique doivent être également les piliers d’une démocratie sanitaire moderne. Michèle Rivasi, députée européenne écologiste, normalienne agrégée en biologie