La République de Seine-et-Marne (Édition A-B)

12 ans de réclusion SAVIGNY-LE-TEMPLE. pour viol et corruption de mineur

- A.G.B.

Mardi 30 mai, un Savignien de 23 ans a été condamné à 12 ans de réclusion pour avoir violé et corrompu un adolescent de 14 ans, à Savigny-le-Temple.

Après avoir nié l’ensemble des faits durant toute l’enquête de la sûreté départemen­tale, le Savignien de 23 ans a fini par reconnaîtr­e la corruption de mineur durant le procès d’assises qui se déroulait à huis clos, lundi 29 et mardi 30 mai. Mais il a n’a pas avoué le viol sous la menace d’un couteau.

Des faits qui avaient été commis dans le garage du domicile de ses parents, à Savi- gny-le-Temple, le 2 septembre 2014. La victime, qui était un adolescent de 14 ans, avait été contrainte à commettre une fellation. Elle avait aussi été obligée de regarder une vidéo pornograph­ique gay.

Après quatre heures de délibéré, la cour l’a reconnu coupable de l’ensemble des poursuites et l’a condamné à 12 ans de réclusion criminelle avec un suivi sociojudic­iaire de 5 ans (sous peine de 2 ans de prison supplément­aires) L’avocate générale avait requis 10 ans de prison avec un suivi sociojudic­iaire de 4 ans.

Le casier judiciaire portait déjà 12 mentions, dont 7 pour vols avec violence et extorsion.

Plaidoirie­s

Du côté de la défense, Me Vasco Jeronimo, avait plaidé l’acquitteme­nt pour le viol, au bénéfice du doute : « On n’a pas retrouvé l’ADN de mon client sur le couteau, ni de sperme dans le garage. »

Pour expliquer le visionnage de la vidéo, et le fait qu’il avait contacté deux homosexuel­s par le biais d’une annonce sur le site Vivastreet, l’accusé a expliqué qu’il comptait prostituer le mineur si ce dernier ne lui remboursai­t pas une plaquette de cannabis d’une valeur de 800 €.

« Il a livré à la cour une version cohérente, alors qu’avant, il mentait sur l’évidence » , a poursuivi Me Jeronimo.

Mais pour la partie civile, Me Laurent Charreton a estimé que « cette version qui corrobore les éléments matériels du dossier n’explique pas tout, notamment le fait que l’accusé ait regardé des sites gays avant et après les faits » .

Et de souligner que son client n’a jamais varié sur la chronologi­e et le déroulemen­t des faits.

« Son état de choc a été constaté par les services de police et rapporté dans les procès-verbaux » , a- t- il conclu.

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