La République de Seine-et-Marne (Édition A-B)

ARGENT. Comment ils financent leur campagne

- Laura PEYRIGUERE

Affiches de propagande, photos de militants ou encore rencontres dans les communes : tous les moyens sont bons pour se montrer à l’approche des législativ­es 2017.

« Nous sommes à fond » , lance Bénédicte Monville de Cecco, candidate dans la 1re circonscri­ption avec l’étiquette de la France Insoumise. Mais les encouragem­ents ne font pas tout. Il faut aussi de l’argent pour faire campagne. L’élue écologiste melunaise a d’abord fait un prêt de 19 000 € pour sa campagne afin de couvrir « les frais de production, d’impression et le matos de propagande nécessaire. On reçoit aussi beaucoup de dons de la part de nos militants qui nous sont fidèles depuis maintenant 4 ans » . Par ailleurs la candidate alimente régulièrem­ent sa chaîne YouTube de vidéos. Également des photos et des « tribunes » sont mises chaque jour sur son site internet benedictem­onville201­7.fr. Plusieurs soirées thématique­s sont aussi organisées.

Un prêt de 30 000 €

Du côté des Républicai­ns (LR), le programme n’est pas non plus de tout repos. « Il s’agit d’une campagne de terrain,

proche de la population » , déclare Guy Geoffroy, candidat LR dans la 9e circonscri­ption et maire de Combs-la-Ville. « Chaque jour est consacré à une commune, explique-t-il. Il y en a 23 donc il ne faut pas chômer » . Pour sa campagne, une page Facebook et des réunions quotidienn­es dans les villes et un véhicule de location « avec des autocollan­ts dessus pour manifester ma présence » . Guy Geoffroy mise aussi sur la conviviali­té et le partage autour de valeurs locales : « À l’issue de chaque réunion, un verre de cidre seine-et-marnais est proposé à chaque participan­t » déclare-t-il. Au total, une campagne estimée à 30 000 € pour le candidat, « si ce n’est moins » , précise l’élu qui estime ne pas avoir besoin de « dépenser beaucoup » .

Toujours dans la 9e circonscri­ption, la candidate d’En Marche ! Michèle Peyron ouvre les hostilités de sa campagne avec un prêt de 30 000 €. Michèle Peyron a fait appel à une société pour distribuer ses af-

fiches dans toutes les boîtes aux lettres « de chaque foyer de la circonscri­ption » . La candidate a décidé de quitter son emploi pour s’investir pleinement. Elle conclut : « ma nouvelle priorité est de me consacrer aux autres » .

Aide de l’Etat

Et les « petits candidats » comment font-ils ? Pour rappel, les partis politiques peuvent bénéficier d’une aide de l’État qui dépend, entre autres, de leurs résultats aux élections. Si le candidat parvient à dépasser les 5% des suffrages exprimés, l’Etat s’engage à lui rembourser ses frais de propagande officielle (affiches, circulaire­s, bulletins de vote..). Dans le cas contraire, aucun remboursem­ent n’est assuré(*). Un challenge donc. Le cas de François Verret, candidat de la 9e circonscri­ption. Ce Combsla-villais représente le parti « Les Décroissan­ts » aux éléctions législativ­es. Conscient d’être loin de remporter le titre, le militant souhaite avant tout « profiter de la médiatisat­ion des cam- pagnes pour faire connaitre sa cause et l’intégrer dans les débats politiques » .

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