La République de Seine-et-Marne (Édition A-B)
PLAINTE. La guerre est déclarée à gauche
Les tentatives d’union de la gauche ont échoué. Pis, le climat est devenu délétère entre La France insoumise, le Parti communiste et le Parti socialiste.
Dernier exemple en date, une plainte déposée par l’avocat de la France insoumise au nom de Bénédicte Monville contre Yves Rémy, le candidat du PCF. « C’est une plainte pour diffamation et injure publique » , précise la candidate insoumise qui dénonce une « attitude boutiquière, symbole du conservatisme du PCF et du PS du territoire. » Mais pour Yves Rémy, le constat est bien différent : « Je veux bien savoir où elle trouve de la diffamation et de l’injure publique, rétorque-t-il. Cette plainte est le symbole de sa perte de sang-froid et du sens des réalités. » Le seul point de convergence des candidats : une union impossible à gauche.
« Elle a refusé la négociation quand nous étions prêts à remettre nos candidatures sur la table au nom d’une union de la gauche » , souligne-t-il. Mais pour Bénédicte Monville, « Il faut remettre le débat au coeur des priorités, même si le PCF et le PS ne supportent pas l’idée de perdre leur leadership »
« Faux » , tranche Nicolas Alix, le candidat socialiste à l’origine d’une réunion des forces de gauche, début mai, pour tenter un rassemblement.
« La gauche ne gagne que lorsqu’elle est unie mais elle a fermé la porte des négociations estimant qu’elle était la seule légitime, déplore-t-il. Il fallait un esprit d’ouverture mais face à cette fin de non-recevoir, cela n’avait plus de sens. » La gauche se présente divisée à la veille du premier tour.