La République de Seine-et-Marne (Édition A-B)
Le collectif Grand Paris Sud écocitoyen n’approuve pas le futur projet de territoire
Sceptique quant au projet de territoire, le collectif Grand Paris Sud écocitoyen s’est réuni ce mardi 30 mai à l’écopépinière de Lieusaint. L’objectif : revenir sur certains points économiques et environnementaux.
« L’agglomération nous entend mais ne répond pas à nos demandes » , commence Michel Pellerin, membre du collectif Grand Paris Sud Écocitoyen (GPS EC). Le projet de territoire sur l’agglomération du Grand Paris Sud (qui regroupe Sénart, Evry-Centre-Essonne, Seine-Essone et Grigny), est en cours d’élaboration mais ne satisfait pas la majorité.
Il sera voté d’ici le mois de juin par les élus des 24 communes concernées mais jusquelà, le collectif GPS EC tape du poing sur la table. Sceptiques sur certains points du projet, les membres se sont réunis ce mardi 30 mai à l’écopépinière de
Sénart. Crée en 2016, ce collectif associatif agit notamment sur les questions locales de défense de l’environnement, du cadre de vie et de la promotion du développement durable. « Aujourd’hui, on subit des opérations d’intérêts nationales » , déclare l’un des membres.
« Nos départements sont oubliés »
Un autre raconte : « plus on avance dans ce projet, plus on a le sentiment que nos départements sont ignorés » . Les associations environnementales souhaitent alors mettre en oeuvre « des outils plus pédagogiques au projet afin de faire
comprendre l’intérêt certain des nouvelles intercommunalités » , explique Michel Pellerin. Et continue : « nous sommes en attente d’une concrétisation ordonnée des axes définis par le projet de territoire, notamment en termes de développement durable »
En effet, Jean-François Dupont, président de l’ADIR, l’association de défense des intérêts des riverains des zones d’activité de Sénart, indique : « le projet privilégie ce qui existe déjà à Sénart, la logistique, l’aménagement urbain, culturel et la santé. Il y a d’autres possibilités pour dynamiser l’économie notamment sur le plan
agroalimentaire » . Il propose : « réorganiser les filières de productions sur l’ensemble du territoire » .
Mieux informer
Une autre priorité vise également à mieux informer la population de leur présence : « la constitution de la nouvelle communauté d’agglomération Grand Paris Sud est passée très au-dessus de la tête des habitants vivants et travaillant dans ce territoire » , ajoute Michel Pellerin.
Pour cela, le collectif réclame la mise en place rapide et impérative d’un SCOT (Schéma de Cohérence territoriale) pour faire entendre leurs projets et leurs objectifs futurs sur le territoire.