La République de Seine-et-Marne (Édition A-B)
PROVINS « C’était CHARLES SOUROSTE ET DOMINIQUE LANAUD. notre mission de montrer Provins au Moyen-Age »
Le metteur en scène du Son et lumière, et le président de la Maison des jeunes et de la culture, organisateur du spectacle reviennent sur cette aventure bénévole.
La République de Seine-etMarne : Comment se présente cette 35e édition du Son et lumière ?
Dominique Lanaud : Elle a déjà une particularité puisqu’elle se déroule en dehors de la fête médiévale à cause des élections. C’est un avantage car le public est plus détendu et les services municipaux sont moins acculés par rapport à la fête. A contrario, on ne bénéficie pas de la fréquentation de la Médiévale. Après, d’un point de vue public, depuis trois ans et la mise en place des réservations internet, on s’est rendu compte que les gens attendent le dernier moment pour réserver. Il est de ce fait difficile de faire des projections.
Charles Souroste : Nous avons un peu moins de participants. Cela fait 35 ans que le Son et lumière est en place. Dans l’équipe, il y en a qui ont créé des associations qui évoluent dans le temps et ils ont des rendez-vous.
D.L. : Le problème est qu’il faut trouver des remplaçants pour les personnages principaux.
C.S. : Il y a un tronc de fidèles, qui sont des mordus, prêts à faire d’autres rôles que celui qui leur est attribué.
Comment se prépare le Son et lumière ?
C.S. : Il y a la partie technique avec l’entretien du matériel. Du côté des costumes, il ya quelques retouches mais au bout de 35 ans c’est devenu de la routine. On débute les répétitions avec les acteurs en avril – mai.
D.L. : En septembre, on fait le point sur ce qui a été et ce qui n’a pas marché. On décide des scènes que l’on garde ou pas et on arrête le choix des nouveaux tableaux en novembre. On travaille concrètement le spectacle à partir de février. Les répétitions peuvent commencer une fois que la bande son est terminée.
Pour cette 35e édition, quoi doit-on s’attendre ? à
C.S. : Il y a deux modifications de scènes alors que cela fait trois ans que l’on n’avait pas changé le spectacle. Une nouvelle scène évoque Blanche de Castille. On parlait à peine d’elle dans les autres spectacles alors que c’est un personnage important du 13e siècle. La scène évoque une tour- née du royaume qu’elle a faite alors que Louis IX avait neuf ans.
D. L. : On avait aussi une scène axée sur les jeux d’enfants. Là, avec trois enfants cela n’allait pas. Les principaux rôles de la scène sont gardés et réinsérés dans la figuration de la scène de Blanche de Castille.
C.S. : On a aussi voulu élaguer la scène de la forêt. On a retiré trois flashes. Au cours des six dernières années, on avait ajouté deux scènes sans en retirer. On était monté à 1h40 de spectacle. Là, on est à 1h31.
Où trouvez-vous la motivation pour continuer après 35 éditions ?
C.S. : Il y avait déjà la volonté d’arriver à 35. C’était notre mission de montrer le Moyen-Age à Provins. On est resté à l’évocation du 13e siècle à Provins et de l’Histoire.
D.L. : Quand on voit la motivation des acteurs qui veulent travailler le son et lumière c’est porteur. Après, au bout de 35 ans, avoir des idées nouvelles cela commence à être dur.
C.S. : Il y a des meneurs pour chaque groupe et dans ma conception de la mise en scène, j’ai toujours laissé une liberté sur scène. Les gens sont libres dans leurs mouvements dans une certaine mesure.
Pour quelles raisons spectateurs doivent-ils venir voir le spectacle ? les re-
D.L. : C’est la 35e édition. Il y a de nouvelles scènes. On ne modifie pas les tableaux tous les ans mais on ajoute du dynamisme. Il y a un tableau, celui de Saint-Eloi, qui a mis trois ans pour trouver son format.
Pour quelles raisons ne proposez-vous pas plus de quatre séances ?
D.L. : C’est du bénévolat. Il y a le problème des vacances scolaires et puis il ya le problème juridique et fiscal. Si on fait un week-end de plus, on est considéré comme des professionnels et on doit payer 30 % d’impôts.