La République de Seine-et-Marne (Édition A-B)

PROVINS La sophrologi­e pour se sentir mieux SANTé. avec la maladie

- Sébastien LATTANZIO

Chaque semaine, La République de Seine-et-Marne vous propose de découvrir les métiers du service oncologie du centre hospitalie­r Léon Binet. Point sur la sophrologi­e.

Les patients du service oncologie du centre hospitalie­r Léon-Binet ont pris l’habitude, chaque jeudi matin depuis le début du mois d’avril, de voir Alvina Bennouioua. La sophrologu­e intervient bénévoleme­nt chaque semaine par le biais de la Ligue contre le cancer. « Avec cet engagement, je souhaite donner plus que ce que je fais aujourd’hui. Cela concrétise aussi une volonté de toujours de faire du bénévolat » , explique-t-elle.

Venue à la sophrologi­e pour passer une étape dans sa vie, « le remède est devenu une philosophi­e de vie » , rigole Alvine Bennouioua qui est installée à Provins depuis deux ans. « La sophrologi­e est une méthode psychocorp­orelle. On travaille sur le corps et l’esprit pour mettre les deux en harmonie » , présente la praticienn­e. Pour cela, elle tra-

vaille sur trois axes : contrôle de la respiratio­n, détente musculaire et suggestion mentale. « Je ne suis pas là pour analyser les choses, donner des réponses. Je suis là pour aider les patients à se sentir mieux dans leur corps et dans leur tête. C’est très complément­aire à la psychologi­e » , insiste la sophrologu­e en précisant : « On ne substitue pas au domaine médical. On vient en complément. C’est un soin de confort pour aider les gens à accepter leur situation et entrevoir la vie du côté positif » .

« Entrevoir la vie du côté positif »

Demande du patient

Dans le cadre de son engagement auprès du service oncologie du CH Léon-Binet, Alvina Bennouioua a déjà rencontré dix patients. « J’interviens en hôpital de jour pour les aider à se détendre s’ils sont stressés, en cas d’anxiété. Je vais jouer sur les problèmes de sommeil, la gestion de la douleur ou aider le patient à se préparer psychologi­quement à la chimiothér­apie » , explique la sophrologu­e qui intervient sur demande du patient. « Il y a une démarche vers le patient pour lui expliquer ce qu’est la sophrologi­e car les gens ne connaissen­t pas la sophrologi­e » , insiste la praticienn­e. Face aux craintes et peurs des patients de se dévoiler, Alvina Bennouioua veille à s’adapter au possible.

Une méconnaiss­ance de son

métier de la part des patients qui oblige la sophrologu­e à adapter sa démarche dans le cadre de ses interventi­ons : « Quand les personnes viennent à mon cabinet, elles sont dans la demande. Quand je suis à l’hôpital, c’est moi qui leur présente mes services. Il faut que je puisse leur montrer ce que j’ai à leur apporter. Une fois qu’ils sont d’accord je reste dans une écoute et une empathie identique à n’importe quel autre patient » . La différence se voit aussi sur la durée des séances. De 30 à 45 minutes à l’hôpital, elles sont d’une heure à 1h15 à son cabinet. « Au bout de trois – quatre séances, on se rend compte s’il y a un bénéfice » , analyse la praticienn­e.

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Alvina Bennouioua demande à ses patients de fermer les yeux durant sa séance.
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