La République de Seine-et-Marne (Édition A-B)
PROVINS La sophrologie pour se sentir mieux SANTé. avec la maladie
Chaque semaine, La République de Seine-et-Marne vous propose de découvrir les métiers du service oncologie du centre hospitalier Léon Binet. Point sur la sophrologie.
Les patients du service oncologie du centre hospitalier Léon-Binet ont pris l’habitude, chaque jeudi matin depuis le début du mois d’avril, de voir Alvina Bennouioua. La sophrologue intervient bénévolement chaque semaine par le biais de la Ligue contre le cancer. « Avec cet engagement, je souhaite donner plus que ce que je fais aujourd’hui. Cela concrétise aussi une volonté de toujours de faire du bénévolat » , explique-t-elle.
Venue à la sophrologie pour passer une étape dans sa vie, « le remède est devenu une philosophie de vie » , rigole Alvine Bennouioua qui est installée à Provins depuis deux ans. « La sophrologie est une méthode psychocorporelle. On travaille sur le corps et l’esprit pour mettre les deux en harmonie » , présente la praticienne. Pour cela, elle tra-
vaille sur trois axes : contrôle de la respiration, détente musculaire et suggestion mentale. « Je ne suis pas là pour analyser les choses, donner des réponses. Je suis là pour aider les patients à se sentir mieux dans leur corps et dans leur tête. C’est très complémentaire à la psychologie » , insiste la sophrologue en précisant : « On ne substitue pas au domaine médical. On vient en complément. C’est un soin de confort pour aider les gens à accepter leur situation et entrevoir la vie du côté positif » .
« Entrevoir la vie du côté positif »
Demande du patient
Dans le cadre de son engagement auprès du service oncologie du CH Léon-Binet, Alvina Bennouioua a déjà rencontré dix patients. « J’interviens en hôpital de jour pour les aider à se détendre s’ils sont stressés, en cas d’anxiété. Je vais jouer sur les problèmes de sommeil, la gestion de la douleur ou aider le patient à se préparer psychologiquement à la chimiothérapie » , explique la sophrologue qui intervient sur demande du patient. « Il y a une démarche vers le patient pour lui expliquer ce qu’est la sophrologie car les gens ne connaissent pas la sophrologie » , insiste la praticienne. Face aux craintes et peurs des patients de se dévoiler, Alvina Bennouioua veille à s’adapter au possible.
Une méconnaissance de son
métier de la part des patients qui oblige la sophrologue à adapter sa démarche dans le cadre de ses interventions : « Quand les personnes viennent à mon cabinet, elles sont dans la demande. Quand je suis à l’hôpital, c’est moi qui leur présente mes services. Il faut que je puisse leur montrer ce que j’ai à leur apporter. Une fois qu’ils sont d’accord je reste dans une écoute et une empathie identique à n’importe quel autre patient » . La différence se voit aussi sur la durée des séances. De 30 à 45 minutes à l’hôpital, elles sont d’une heure à 1h15 à son cabinet. « Au bout de trois – quatre séances, on se rend compte s’il y a un bénéfice » , analyse la praticienne.