La République de Seine-et-Marne (Édition A-B)
(1er circo) 17 candidats pour l’après-Mignon
À moins d’une semaine du premier tour des élections législatives, La République de Seine-et-Marne fait un tour d’horizon des circonscriptions du département. Avec 17 candidats, la 1re circonscription est celle qui en possède le plus. État des lieux.
Du jamais vu en Seine- etMarne. Pour l’élection législative dans la première circonscription (Melun), pas moins de 17 candidats sont en lice : un record pour le département mais pas nationale puisque 29 candidats sont enregistrés dans la 9e circonscription des Français de l’étranger. « Ce chiffre est un symbole du dynamisme de la vie démocratique » , estime Christian Grolleau, le chef du bureau des élections à la préfecture. Mais pas seulement.
Triangulaire ?
Car pour les « petits partis » , ces élections ont aussi un enjeu financier. En effet, en fonction des résultats, des aides de l’État sont allouées aux formations politiques. Et dans la circonscription, plusieurs candidats se revendiquent de ces mouvements ou formations, à droite comme à gauche. Si des précautions sont nécessaires en matière de réflexes électoraux, le premier tour de la présidentielle dans la circonscription peut être un indicateur.
Quatre candidats avaient réalisé des scores importants dans les villes de la circonscription. Comme au niveau national, Emmanuel Macron était arrivé en tête (24,07 %) mais il était suivi par François Fillon (20,61 %), Jean-Luc Mélenchon (20,39 %) et Marine Le Pen (19,79 %). Si le mécanisme de vote est le même, une triangulaire pourrait être possible entre Aude Luquet, la candidate d’En marche, Denis Jullemier le remplaçant de JeanClaude Mignon (LR) et Bénédicte Monville, la candidate de la France insoumise.
D’après le code électoral, le second tour des législatives voit s’affronter les deux candidats ayant obtenu les meilleurs résultats. Mais un troisième et un quatrième peuvent également s’y hisser s’ils obtiennent un nombre de suffrage représentant plus de 12,5 % des inscrits. Un curseur qui évolue toutefois en fonction de la participation et qui s’élève à plus de 20 % pour une participation de 60 %.
En cas de quadrangulaire - et toujours en prenant en compte
le résultat de la présidentielle - c’est Stéphanie Coniglio qui rejoindrait le trio de tête. Mais ces estimations ne prennent pas en compte l’éparpillement de voix, vu le nombre de candidatures. À gauche, la candidate insoumise est face à Nicolas Alix (PS), dont le prédécesseur était arrivé au second tour en 2012. Mais le Parti communiste, Lutte ouvrière et le Parti ouvrier indépendant et démocratique présentent eux aussi des candidats.
À la droite et au centre de l’échiquier, l’éparpillement est encore plus prégnant. Aude Luquet (LREM) et Denis Jullemier (LR) voient les candidatures fleurir. Nathalie Beaulnes-Séréni (LR) propose une candidature dissidente avec 577 Indépendants, malgré la demande de Christian Jacob, le président des Républicains 77, pour qu’elle se retire, ou encore celle de Franck Vézilier, de Convergence citoyenne.
Comptes parodiques
Henri Komivi Djolegbehou se présente aussi comme « issu de la droite et du centre » et Bénédicte Savatier (Parti chrétien démocrate) dont Jean-Frédéric Poisson, le président avait brigué l’investiture présidentielle à la primaire de la droite. L’Union des démocrates musulmans français (UDMF) se présente aussi, par son fondateur, Najib Azrgui.
Le parti de François Asselineau (UPR) présente aussi une candidate, tout comme Debout la France, le parti un temps proche de l’extrême droite, au gré des tentatives de ralliement de Nicolas Dupont-Aignan. Des candidatures de la société civile sont aussi proposées : Flavien Atsé (sans étiquette) et Malika Hadbi (Mouvement des progressistes) s’en revendiquent.
Sur Internet, la situation dans la 1re circonscription n’a pas manqué de faire réagir, notamment sur Twitter où deux comptes parodiques ont été créés. Le compte @7701Agent qui commente la campagne avec des affiches détournées ou encore @7701CircoCircus qui annonce la couleur dans sa présentation de la circonscription : « Parce qu’il serait dommage de ne pas en rire. »