La République de Seine-et-Marne (Édition A-B)
Il reprend la boucherie Fortin : « Ce métier, c’est une histoire de famille »
Depuis septembre, la boucherie Fortin a laissé la place à La belle côte. Une page de l’histoire se tourne, mais Nordi Daou compte bien continuer de vendre des produits de qualité.
Quand on passe la porte de La Belle Côte, au 21 rue du miroir à Melun, c’est avec un grand sourire que Nordi Daou accueille ses clients. Repreneur de la boucherie Fortin depuis juillet, c’est en septembre que le commerce a rouvert ses portes. Il nous explique son parcours.
L’amour du métier
C’est tout d’abord l’odeur de la rôtissoire qui attire les clients. Et beaucoup s’arrêtent ensuite pour découvrir les vitrines climatisées remplies de pièces de viandes. Volailles françaises, pièces de boeuf bien rouges ou encore rayon traiteur, il y en a pour tous les goûts.
S’il vient d’ouvrir la boucherie, Nordi Daou n’est pas un débutant : « Mon père fait le marché de Melun depuis 1987. Depuis tout jeune, je l’accompagnais, quand j’avais 16-17 ans. Je lui filais un coup de main » , se souvient-il.
S’il travaillait avec son père, il était également aux côtés de son frère. « On a tous les deux fait des études qui n’avaient rien à voir avec la boucherie, pourtant nous avons quand même évolué dans ce métier. Mon frère a repris le marché et je me suis décidé de m’installer à Melun » , ajoute-t-il.
Cette décision, il l’a prise non sans réflexion ! Avec des clients de plus en plus fidèles, beaucoup demandaient à ce que les bouchers se rapprochent, afin qu’ils puissent les servir, même en dehors des dates des marchés. « Ce métier, c’est une histoire de famille. J’ai fait mille métiers, mais je reviens toujours à la boucherie » , complète Nordi Daou.
Pour lui, c’est un métier de coeur et la relation avec la clientèle est très importante. C’est notamment pour cela qu’il s’est décidé à prendre un magasin : « Le point positif de la boutique, c’est qu’il y a un rythme similaire, mais sans la course imposée par les horaires du marché. En boutique, on prend plus le temps de discuter, prendre des nouvelles. C’est aussi une occasion de sortie pour les personnes âgées qui viennent nous voir et c’est important d’entretenir ce lien. »
Des conseils sur-mesure pour les fêtes
Mais pourquoi La belle côte ? « C’est un nom qu’a trouvé ma fille ! Ça sonnait bien, et en plus ça reprend un morceau d’excellence, que beaucoup de Français apprécient beaucoup », décrit le boucher.
Ouvert du mardi au samedi toute la journée, il a quand même tenu à ouvrir le dimanche. « À Melun, il y a très peu de choses ouvertes le dimanche. Souvent, je dépanne beaucoup, car certains n’ont pas envie de cuisiner le dimanche. Ils viennent et prennent un poulet déjà rôti » , témoigne Nordi Daou.
Pour l’instant seul, il ne fait pas encore de livraison. Cependant, il incite ses clients à faire des réservations pour certaines commandes, comme c’est le cas pour Noël. « Cette année, les dates tombent bien, les gens ont tout le week-end pour élaborer leur menu et faire leurs achats, mais il est toujours plus prudent de commander à l’avance » , conseille-t-il.
Pour les fêtes, Nordi Daou propose d’ores et déjà un large éventail de produits : chapon, pintades, magrets de canards, gigot, rosbeef, tournedos, épaules d’agneau, etc. Une grande sélection qu’il prend soin de bien préparer.
On lui a alors demandé quelques conseils pour ceux qui n’auraient pas encore d’idées : « Du côté de la volaille, il y a le classique chapon, que je peux farcir à la demande du client. Souvent, on l’accompagne avec des pommes de terre ou encore des haricots verts, mais c’est à l’appréciation de chacun. »
Sinon, il recommande également une belle côte de boeuf au four, ou encore du gigot d’agneau. « Le tout pour les fêtes, c’est surtout de partager un bon repas en famille » , assure-t-il.
Nordi Daou espère désormais pouvoir élargir sa clientèle et renforcer ces liens si précieux avec les Melunais.
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