La République de Seine-et-Marne (Édition A-B)
Un projet vieux de vingt ans refait surface : l’élargissement de la Francilienne
Elle voit passer plus d’une centaine de milliers de véhicules chaque jour, une centaine de milliers d’automobilistes qui butent sur le même obstacle : le rétrécissement de la Francilienne entre Pontault et Émerainville. Un obstacle peut-être bientôt levé
Le projet est loin d’être nouveau, mais il pourrait bien être enfin terminé : faire passer la Francilienne à deux fois trois voies entre l’A4 et la N4. Fin décembre, la Région Île- deFrance, par le biais de sa présidente Valérie Pécresse, a signé un nouveau contrat avec l’État, appelé Contrat de plan ÉtatRégion 2023-2027.
Dans ce document qui liste de nombreux projets, on trouve notamment l’élargissement de la Francilienne. Cette fois, les automobilistes peuvent réellement espérer que le chantier aille à son terme.
Coût estimé : 167 millions d’euros
« Ce chantier, entre l’A4 et la RN4, est la suite des travaux engagés depuis près de 20 ans pour moderniser la Francilienne en Seine-etMarne » , commente la Région Île- de- France. Il faut dire que ce projet a même été déclaré d’utilité publique en... 1999, « plus de 20 ans d’études et de travaux progressifs » ont été nécessaires sur ce dossier, rappelle la Région.
Le projet, estimé à 167 millions d’euros, sera financé à parts égales par l’État et la Région.
En passant la Francilienne à deux fois trois voies, la Région et l’État souhaitent ainsi « lutter contre la congestion routière qui aggrave la pollution et les temps perdus dans les embouteillages » . La Direction régionale des routes d’Îlede- France ( DiRIF) a d’ailleurs comptabilisé plus de 115 000 véhicules par jour sur la Francilienne ! « La section de la Francilienne située entre la RN4 et l’autoroute A4 est historiquement marquée par des conditions de circulation de plus en plus difficiles. Un trafic important, de l’ordre de 115 000 véhicules par jour, doublé de points d’échange rapprochés et d’un noeud avec l’autoroute A4, en sont principalement la cause » , souligne la DiRIF.
Plusieurs autres portions de la Francilienne sont déjà passées à trois voies, mais le rétrécissement entre l’A4 et la RN4, entre Pontault-Combault et Émerainville, cause de nombreux bouchons et des accidents.
Avant d’élargir à son tour cette portion, il était nécessaire de procéder à l’élargissement entre l’A4 et la passerelle des Berchères. Un chantier qui est aujourd’hui achevé depuis plus de 5 ans. « La RN104 est désormais à deux fois trois voies, la nouvelle passerelle des Berchères est fonctionnelle, et les protections phoniques à Pontault-Combault sont désormais en place » , souligne la DiRIF.
Il ne reste plus qu’une dernière étape : élargir la Francilienne entre la passerelle des Berchères et la RN4. Même si ce chantier est inscrit dans le Contrat de plan État-Région, et qu’il est déclaré comme prioritaire depuis 1999, la Direction des routes d’Île-de-France précise tout de même que des études sont encore nécessaires et doivent se poursuivre, « afin de pouvoir lancer à terme les travaux » .
Le tronçon concerné est long de 7,5 kilomètres. Outre l’élargissement de la Francilienne, le chantier prévoit également l’aménagement des échangeurs pour « fluidifier les échanges entre la Francilienne et la voirie locale, et améliorer les conditions de sécurité des usagers » .
Enfin, un renforcement des protections phoniques est aussi prévu à terme sur « plusieurs secteurs sensibles » , notamment à hauteur de Lognes, Émerainville et Pontault-Combault pour protéger les riverains du bruit de la route. « Ces protections permettent une amélioration de 3 à 10 dB » , assure la DiRIF.
Pour compléter le chantier, il est par ailleurs prévu une reprise complète du réseau d’assainissement, le réaménagement de certains bassins et la création de nouveaux bassins de rétention, avec la mise en place de dispositifs de traitement des eaux.
Enfin, une aire de repos plus vaste, en remplacement de celle existante, va être aménagée au sud du diffuseur avec la RD 361.
« L’État pilote ce projet et n’a jamais communiqué de calendrier précis. La Région souhaite que ce projet avance rapidement dans la période du Contrat de plan État-Région 2023-2027, mais il revient à la DiRIF de s’engager sur un calendrier » , conclut la Région Île-de-France.
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