La République de Seine-et-Marne (Édition A-B)

Issouff Richard Kaouté, sera-t-il le prochain grand champion du Pôle boxe ?

Issouf Richard Kaouté est-il le prochain grand sportif du Pôle boxe de Melun ? Malgré une décision contestée lors de la dernière compétitio­n, son club place ses espoirs en lui.

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Après Herbert Danois (quadruple champion du monde), le club de boxe de Melun va-t-il à nouveau connaître un champion dans ses rangs ? C’est ce que laisse présager l’imposante carrure de Issouf Richard Kaouté. Du haut de son mètre quatreving­t-huit et de ses 100 kilos, il ressemble plus à un entraîneur qu’à l’adolescent moyen.

Un grand espoir malgré une déception

Et c’est pourtant lui, à 17 ans, qui scrute d’autres jeunes ados en train de s’exercer à la pratique de la boxe. Il veille au respect des consignes de son mentor Mohamed Dehimi. « La boxe est maintenant une véritable passion, le club est ma deuxième maison, quand je suis ici, je me sens bien » , préciset-il.

Initialeme­nt attiré par le football, Issouf dès son arrivée en France, choisi d’épouser la pratique du noble art. En parallèle, il poursuit des études en comptabili­té, montrant une déterminat­ion et une discipline sans failles.

Il se souvient : « Je suis originaire du Mali, j’étais plutôt bagarreur alors, j’ai cherché un club de boxe et c’est comme ça que je suis tombé sur Momo. »

Et Mohamed Dehimi, l’entraîneur du club, a tout de suite repéré ses qualités, lui qui a formé tant de boxeurs sur la région. « Des boxeurs comme lui, il y en a un tous les dix ans. Il est très intelligen­t, il sait ce qu’il veut. Il y a un champion qui dort en lui, désormais à nous de le réveiller » , sourit-il.

Il a disputé son premier championna­t de France de savate boxe française en décembre dernier à Mérignac. Lors de sa demi-finale, il est déclaré perdant par les juges, bien que son entraîneur regrette cette décision, tant Issouf avait dominé son adversaire. « Logiquemen­t, il avait gagné, personne n’a compris, je suis resté sans voix. On a vu qu’un seul boxeur sur le ring, c’était lui. Ils ont favorisé le gars de chez eux, c’est inacceptab­le et irrespectu­eux » , ajoute son entraîneur Mohamed Dehimi.

Issouf Richard Kaouté reste cependant très humble : « C’est une belle expérience pour moi, ça s’est bien passé. Pour cette demi- finale, je me suis senti gagnant malgré quelques points de pénalités. Ce n’est pas grave, je vais continuer à travailler. »

Devenir champion de France

❝ Il ressemble un peu à Mike Tyson à 18 ans. MOHAMED DEHIMI, ENTRAÎNEUR DU PÔLE BOXE 77

Le jeune homme a bien conscience des points faibles qu’il doit améliorer, notamment dans l’approche mentale du combat : « Quand je monte sur le ring, je suis comme ailleurs, sonné. Je suis présent, mais sans avoir l’impression d’y être. »

Maintenant, il vise le championna­t de France et en septembre prochain les championna­ts du monde juniors. Un programme ambitieux et chargé, mais il se donne les moyens d’y arriver. « Mon prochain objectif, c’est d’être champion de France. Ma méthode de travail consiste à faire trois fois par semaine, en soirée, du renforceme­nt musculaire, beaucoup de technique et du combat en sparring partner. »

Il va bientôt combattre en Hongrie et dans un tournoi internatio­nal jeunes à Bali. Il a tapé dans l’oeil de beaucoup d’organisate­urs de combats, mais c’est difficile de lui trouver des jeunes du même âge avec un gabarit identique.

« On a beaucoup de propositio­ns, mais j’essaie de faire attention pour ne pas lui faire faire n’importe quoi » , appuie Mohamed Dehimi.

« C’est un développem­ent personnel, à chaque fois que je franchis la porte de l’entraîneme­nt, je me dis que c’est un nouveau départ et que je dois progresser » , conclut le boxeur.

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G.T/ RSM77 Issouf Richar Kaouté, sportif de grand talent, est suivi de près par Mohamed Dehimi, son mentor et entraîneur.

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